Les actualités LGBTQI+ du mois de février 2023
Le mois de mars pointe déjà le bout de son nez, et nous espérons que ces dernières semaines auront été remplies de joies et bonheurs variés ainsi que durables. Mais il est désormais l’heure pour nous de vous faire un point sur les actualités des dernières semaines.
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- LGBTphobies dans le milieu scolaire : une campagne de sensibilisation prévue pour mai
- Incendie au centre LGBTQI+ de Saint-Denis à La Réunion
- L’Espagne adopte une loi controversée en faveur des personnes trans
- L’Église d’Angleterre donne sa bénédiction pour les couples de même sexe
- La Commissaire aux droits de l’Homme européen appelle à mettre fin aux thérapies de conversion
- La Cour européenne des droits de l’Homme condamne «Touche pas à mon poste», validant les sanctions du CSA
- Human Rights Watch appelle à la protection des personnes LGBTQI+ par les réseaux sociaux dans le monde arabe
- Israël : un premier enfant naît de la GPA
- Hong-Kong : les personnes trans pourront désormais modifier leur sexe sur leurs papiers d’identité
- Reconnaissance des droits d’un couple homosexuel en Corée du Sud
- Bangladesh : les islamistes conservateurs font retirer les livres progressistes
LGBTphobies dans le milieu scolaire : une campagne de sensibilisation prévue pour mai
Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation annonçait le 1er février dernier la création d’une campagne de sensibilisation contre l’homophobie dans le milieu scolaire. Semblant particulièrement touché par le suicide du jeune Lucas, ce dernier affirmait vouloir «franchir une étape décisive dans la prise en compte des personnes LGBT+».
Le ministre a évoqué dans le magazine «Têtu» les différences bien connues des risques accrus entre les élèves hétérosexuels et les élèves LGBTQI+, et souhaite améliorer l’accueil de ces derniers en «s’attaquant plus fortement aux situations de moqueries, de violences, et de harcèlement». Tout en se voulant rassurant, il a annoncé sa volonté de vouloir «généraliser dans toutes les académies des observatoires des LGBTphobies».
Ces observatoires aideront à recueillir des informations, faire de la prévention ainsi qu’accompagner le personnel éducatif et mettre en place des formations. Mais le ministre ne veut pas s’arrêter là. Il a aussi évoqué l’importance de changer les programmes, tout en affirmant que les questions d’éducation à la sexualité étaient devenues moins clivantes ces dernières années, et notamment du côté politique où elles arrivent à faire consensus, mis à part vers l’extrême droite que le ministre qualifie de «bruyante mais ne reflétant pas la société actuelle».
Ces interventions du ministre arrivaient alors qu’une marche blanche était organisée à Epinal en l’honneur de Lucas, ce jeune garçon de 13 ans qui a décidé de mettre fin à ses jours début janvier suite au harcèlement scolaire de la part de ses camarades lié à son homosexualité. Ce tragique événement a suscité une émotion vive chez les 500 personnes réunies en comité restreint, à la demande de la mère du jeune homme. Les auteurs du harcèlement, quatre collégiens, seront jugés au printemps pour avoir harcelé et poussé au suicide Lucas.
Incendie au centre LGBTQI+ de Saint-Denis à La Réunion
C’est dans la nuit du 20 au 21 février que le centre LGBTQI+ de La Réunion était victime d’un incendie volontaire. En plus d’avoir ravagé une bonne partie des locaux et du bâtiment, les auteurs laissaient derrière eux des tags à caractère LGBTphobes, éléments confirmant la piste volontaire et LGBTphobe de l’enquête.
Le local, ouvert en novembre 2021 était le premier lieu d’accueil dédié aux personnes LGBTQI+ de l’île. Dès le lendemain, l’actuelle maire de Saint-Denis Éricka Bareigts dénonçait «avec fermeté ces actes homophobes et discriminatoires» sur les réseaux sociaux. Elle promet également que la ville fera tout son possible pour que «cette violence ne reste pas impunie», avant de conclure son communiqué par la phrase suivante : «J’adresse et réitère tout mon soutien aux membres de l’association et toute la communauté #LGBTQIA+». De son côté, le préfet de La Réunion Jérôme Filippini condamnait également l’incendie ainsi que les inscriptions LGBTphobes. Il ajoutait qu’une réunion du comité opérationnel de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT allait «définir les nouvelles actions à mettre en œuvre».
L’association mentionnée par la maire de Saint-Denis n’est autre que OriZon LGBT+, gérante des locaux incendiés. Elle a pour mission d’accompagner, soutenir et écouter les personnes LGBTQI+. OriZon LGBT+ est également un acteur important de Saint-Denis dans la lutte contre les LGBTphobies, le sexisme, les violences physiques et psychiques.
La maire de Saint-Denis annonçait qu’une plainte a été déposée, ainsi qu’une enquête ouverte pour traduire en justice les auteurs de l’incendie à caractère LGBTphobes. Nous vous tiendrons au courant des suites de cette affaire lorsque nous aurons des nouvelles.
L’Espagne adopte une loi controversée en faveur des personnes trans
Adoptée à 191 voix contre 60, ainsi que 91 abstentions, la loi trans passée en Espagne après des mois de débats intenses fait parler d’elle. Définie comme avant-gardiste par beaucoup, elle permet aux jeunes de changer librement leur identité de genre à partir de l’âge de seize ans.
Portée par la gauche, ce projet de loi trans permet désormais aux jeunes âgé·e·s de 16 ans ou plus de faire changer leur identité de genre sur leurs pièces d’identité par une simple déclaration administrative. Cela enlève la nécessité d’un diagnostic médical émanant de plusieurs docteurs nécessaires jusqu’à ce jour pour procéder au changement.
Outre le verdict médical lié à une dysphorie de genre, on observait également une nécessité pour les jeunes désirant changer leur sexe de prouver le suivi d’un traitement hormonal pendant un minimum de deux années. La loi adoptée permet également aux plus jeunes de 14 à 16 ans d’envoyer ce formulaire avec l’accord de leurs parents, ainsi qu’à ceux de 12 à 14 ans lorsque la justice leur donne le feu vert.
L’Espagne est le deuxième pays d’Europe à accorder ce droit aux personnes trans, le premier étant le Danemark qui l’avait voté en 2014. Un jour historique pour les personnes trans qui reste néanmoins très controversé au sein de la population espagnole et son gouvernement. On observe notamment de nombreuses critiques prenant pour exemple les personnes mal informées souhaitant aujourd’hui effectuer leur «détransition». Malheureusement pour elles, une transition entraîne des conséquences irréversibles. En France, l’Académie Nationale de Médecine appelle à la plus grande prudence lorsque le sujet de traitements hormonaux pour les plus jeunes est évoqué.
L’Église d’Angleterre donne sa bénédiction pour les couples de même sexe
Début février se rassemblait l’Église d’Angleterre pour un synode général. Ce rassemblement allait notamment être dominé par la prise de position des religieux sur le mariage pour toutes et tous. Après six années à débattre sur le sujet, le vote finira par bénir les couples de même sexe, mais sans pour autant célébrer des mariages religieux.
Ce sont près de 500 membres religieux de l’Église anglicane qui ont pu débattre pendant de longues heures sur deux jours au sujet de leur doctrine. Parmi les débats, un sujet était particulièrement attendu : celui du mariage pour toutes et tous. Il aura donc été décidé que, malgré l’absence de célébration religieuse, les couples de même sexe pourront recevoir une bénédiction à l’église. Également, l’Église anglicane a reconnu son «échec à accueillir les personnes LGBT+ et le mal que ces dernières ont subi et subissent encore dans la vie religieuse».
Ces décisions viennent contraster celles prises dans de nombreux pays faisant anciennement parti de l’Empire britannique, et notamment ceux d’Afrique qui adoptent toujours une hostilité très marquée face aux personnes LGBTQI+. Il ne reste plus qu’à observer de près les relations entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies, et voir si ces dernières pourront faire pencher la balance en faveur des personnes LGBTQI+ au-delà du Royaume-Uni.
La Commissaire aux droits de l’Homme européenne appelle à mettre fin aux thérapies de conversion
Dunja Mijatovic, Commissaire aux droits de l’Homme auprès du Conseil de l’Europe, appelait le 16 février tous les États membre de l’Union à mettre fin aux pratiques également appelées «thérapies de conversion». Alors que ces pratiques continuent à être pratiquées au sein de l’Union Européenne, la Commissaire aux droits de l’Homme indiquait dans un rapport intitulé «Rien à changer : mettre fin aux «thérapies» de conversion des personnes LGBTI» de multiples faits édifiants sur ces thérapies de conversion.
Tout d’abord, ces pratiques ne sont thérapeutiques que de nom. Elles reposent sur des méthodes et ont recourt à des techniques publicitaires qui visent des personnes déjà vulnérables dans un simple but de profit, et profitent notamment d’un vide juridique présent dans certains pays de l’Europe autour de ces pratiques. Les estimations rapportent que 2% des personnes LGBTQI+ auraient subi ces pratiques et pas moins d’une personne LGBTQI+ sur vingt se serait vue proposer une conversion. Ces estimations pourraient cependant être basse, et la réalité bien pire. Le rapport estime également que les personnes trans sont disproportionnellement touchées par ces pratiques, et qu’à l’échelle mondiale, les enfants et jeunes adultes sont bien plus victimes de ce genre d’intervention.
Depuis longtemps, l’homosexualité est sortie de la liste des maladies et pathologies de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), et depuis peu, c’était au tour de la dysphorie de genre. Ces pratiques sont notamment rattachées à des violations des droits de l’Homme particulièrement graves et entraînant des conséquences à vie sur les individus. Et bien que de nombreux pays tendent à faire passer des législations visant à interdire les thérapies de conversion, le rapport indique qu’une approche globale est nécessaire. Le rapport poursuit avec des mesures spécifiques afin d’arriver à faire disparaître les pratiques, mais c’est un travail de longue haleine. Notamment, l’Est de l’Europe reste encore opposé à «l’idéologie LGBT» et fera tout pour conserver ces pratiques qui, selon eux, défendent leur idéologie et protègent leurs enfants des déviances arc-en-ciel.
Nous verrons donc ce que ce rapport peut apporter comme modifications à la législation européenne, et si le travail de Dunja Mijatovic sera entendu par les pays membres de l’UE ainsi que par leurs instances législatives. C’est, on peut l’espérer, un travail qui portera ses fruits rapidement et donnera lieu à des adoptions de positions plus arc-en-ciel.
La Cour européenne des droits de l’Homme condamne «Touche pas à mon poste», validant les sanctions du CSA
La chaîne C8 perdait le 9 février sa contestation auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme. Sanctionnée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel en France pour la diffusion de deux séquences jugées inappropriées, la chaîne faisait appel auprès de la CEDH, en vain.
Alors qu’en décembre 2016, l’animateur Hanouna organisait un jeu en plateau, il avait pris la main d’une chroniqueuse ayant les yeux bandés et posé sa main sur son pantalon, au niveau de son entre-jambes. La séquence avait entraîné plusieurs milliers de plaintes. La seconde séquence montrait l’animateur appeler des personnes se faisant passer pour un homme bi de 26 ans répondant à une annonce, mais proposant des «rencontres sans tabou». Le CSA avait sanctionné la chaîne C8 à une amende de trois millions d’euros.
C8 a décidé de faire appel sous prétexte de «liberté d’expression», chose que la CEDH et ses magistrats ont refusé, jugeant que les sanctions reposent sur des «motifs pertinents et suffisants». Plus particulièrement, les magistrats ont estimé que la première séquence portait atteinte à l’image des femmes, tandis que la seconde avait une tendance à stigmatiser les personnes homosexuelles ainsi que de porter atteinte à la vie privée.
Mais la CEDH a également pointé du doigt la chaîne C8 pour des «manquements répétés à ses obligations déontologiques». La chaîne est donc sur le radar des instances européennes qui soutiennent les décisions de sanctions.
Human Rights Watch appelle à la protection des personnes LGBTQI+ par les réseaux sociaux dans le monde arabe
L’ONG Human Rights Watch publiait un rapport de 135 pages intitulé «All This Terror Because of a Photo» («Toute cette terreur pour une photo») le 21 février. Dans ce rapport, l’organisation dénonce les pratiques de pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord concernant leur traque des personnes LGBTQI+ en ligne.
Pour ce faire, les autorités des pays concernés utilisent l’activité sur les réseaux sociaux de leurs ressortissants afin d’accumuler des preuves avant de les condamner. Allant bien plus loin que cela, le rapport dénonce des pratiques telles que la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. On peut également lire que des officiers de police s’inscrivent sur les applications de rencontre en se faisant passer pour des personnes LGBTQI+ et proposant des rendez-vous.
Bien évidemment, ces rencontres finissent en détention avec de nombreux violations de traitement (violences physiques et/ou verbales et/ou sexuelles, discriminations, absence de nourriture ou d’eau, interdiction de voir famille ou représentant légal, absence de soins médicaux, détention de femmes trans dans des cellules pour homme où elles se font abuser physiquement et sexuellement, cellules d’isolement, …) pour les victimes pendant que les autorités cherchent des preuves dans les téléphones ou autres effets personnels. Le rapport souligne aussi les discriminations, le harcèlement, les extorsions de fonds, les pratiques d’outing, ainsi que les nombreuses manières illégales ou illégitimes utilisées dans le but de violer les droits humains les plus basiques des personnes LGBTQI+.
Le rapport de Human Rights Watch concentre de nombreuses entrevues dont 90 de personnes LGBTQI+ qui se sont faites traquer en ligne, mais également 30 de représentants experts de ces problématiques tels que des juristes ou des professionnels du droit digital. L’organisation appelle notamment à la responsabilité des réseaux sociaux, applications et autres plateformes de protéger les personnes LGBTQI+ dans ces pays. Elle dénonce également le peu de moyens mis en œuvre afin de réduire les contenus haineux et LGBTphobes ainsi qu’appels à la violence sur ces plateformes dans les langages concernés (arabe notamment). Enfin, le rapport se termine avec des recommandations et conseils aux différents pays violant les droits des personnes LGBTQI+ afin d’aller vers une amélioration du climat LGBTphobe qui règne sur leurs territoires.
Le rapport complet (en anglais) de Human Rights Watch est disponible sur cette page si vous souhaitez le consulter plus en détail.
Israël : un premier enfant naît de la GPA
Israël connaissait un moment historique le 21 février. En effet, le pays accueillait son premier enfant d’un couple homosexuel né d’une GPA (Gestation Pour Autrui). Cet heureux événement pour le couple tombait à pic pour les débats politiques qui divisent le pays.
Porté par une femme israélienne, l’enfant du couple gay est un résultat devenu possible suite à un arrêt prononcé par la Cour suprême du pays autorisant les couples homosexuels à avoir recours à la GPA. Une avancée qui avait été saluée à l’époque par tous les défenseurs des droits LGBTQI+, considérant l’interdiction levée comme allant à l’encontre des droits humains.
Mais pourquoi cette naissance tombe-t-elle à pic pour les débats politiques ? Il s’avère que le Parlement du pays débat actuellement sur une réforme de la justice. Et cette réforme mettrait non seulement en danger les pouvoirs accordés à la Cour suprême, mais également les droits accordés aux individus qui sont souvent laissés aux autorités religieuses. Ces dernières étant contre les mariages homosexuels dans le pays, malgré une reconnaissance de ceux prononcés à l’étranger, il n’y a aucun doute sur le risque de retour en arrière en ce qui concerne l’accès à la GPA pour les couples homosexuels.
Israël est un pays connu pour ces nombreuses avancées en matière de droits de l’Homme, et d’autant plus lorsqu’il est comparé à ses voisins. Aussi, il faut espérer que cette naissance puisse faire prendre conscience de l’importance des droits accordés aux personnes LGBTQI+ dans le pays, mais également qu’un retour en arrière ne soit pas une possibilité pour le bien de toutes et tous.
Hong-Kong : les personnes trans pourront désormais modifier leur sexe sur leurs papiers d’identité
Une décision de la Cour suprême de l’île de Hong Kong vient changer la donne pour les personnes trans. Désormais, elles pourront obtenir plus facilement un changement de sexe sur leur carte d’identité.
Le 6 février, la Cour suprême de Hong Kong rendait son verdict qui est historique. À partir de maintenant, les personnes trans n’auront plus besoin d’effectuer de chirurgie pour pouvoir changer leur identité de genre sur leurs papiers d’identité. Jusqu’à présent, seule une chirurgie de réassignation sexuelle (phalloplastie ou vaginoplastie) donnait un droit de changement de sexe attribué à la naissance aux personnes trans. Ces chirurgies étant particulièrement risquée, et surtout ne permettant aucun retour en arrière, les activistes jugeaient que l’interdiction posait des risques de sécurité en plus d’être inconstitutionnelle.
La question étant jugée sensible car elle pose des problèmes pratiques ainsi que la remise en cause de certains droits et limitations dans la société, et inquiète notamment certaines personnes sur les applications possibles dans des lieux publics comme les toilettes, ou encore pour l’accès à des services spécifiques aux différents sexes. Ce sont des problèmes qui donneront peut-être lieu à des précisions sous peu. En attendant, les personnes trans de Hong Kong se disaient soulagées car elles étaient depuis déjà trop longtemps victimes de discriminations.
Reconnaissance des droits d’un couple homosexuel en Corée du Sud
Continuant sur des premières historiques, on part vers la Corée du Sud où un tribunal reconnaissait pour la première fois les droits d’un couple de même sexe. Ce couple s’est marié en 2019 alors que le pays ne reconnaissait pas de telles unions.
L’affaire commence lorsque le service public d’assurance santé (National Health Insurance Service) découvrait que ces deux hommes formaient un couple. Le bénéficiaire se voyait couper ses prestations pour leur relation. Suite à une défaite en première instance, la Haute Cour de Séoul annulait la première décision en ordonnant la reprise des prestations du service public d’assurance santé.
C’est pour cette raison que le service décidait de contester la décision, ce qui va emmener le dossier vers la Cour Suprême du pays. C’est une première car jamais une Cour de justice Coréenne n’avait reconnu l’union de deux personnes de même sexe auparavant.
Le cas porte donc avec lui l’espoir d’une reconnaissance pour tous les couples homosexuels, ce qui serait d’autant plus marquant si c’était une reconnaissance faite par la plus haute instance du pays.
Bien que la Corée soit souvent dépeinte comme très progressive, le pays d’Asie ne reconnaît toujours pas les unions pour les couples de même sexe. Le pays reste également très sujet aux discriminations LGBTphobes, ce qui force ces dernières à vivre cachées. De nombreuses associations et militants réclament depuis longtemps un changement dans les textes juridiques afin de mettre fin à ces discriminations. Ces demandes n’ont cependant pas encore trouvé de réponse favorable auprès du gouvernement qui peine à faire avancer la loi dans leur sens.
Bangladesh : les islamistes conservateurs font retirer les livres progressistes
Nous vous avions évoqué le mois dernier une bonne nouvelle venue du Bangladesh concernant des manuels scolaires modifiés pour devenir plus inclusifs. Retournement de situation, ces manuels ont malheureusement été retirés suite aux rassemblements de milliers de manifestants défavorables à ces nouveautés.
C’est un revers pour ce pays qui avait fait preuve d’une initiative inclusive très honorable. Malheureusement, les enfants de 11 à 13 ans qui auraient dû profiter d’un enseignement plus arc-en-ciel ne connaîtront pas l’histoire de Sharif, un garçon devenu femme et étant parti vivre avec d’autres personnes trans. Le gouvernement a annoncé le retrait des manuels suite à de nombreuses contestations de la part de parents inquiets des conséquences de ces enseignements, mais également des personnes islamistes voyant d’un très mauvais œil l’exposition de ces histoires à des enfants.
Les personnes trans du pays, représentant près d’un pourcent de la population, ne verront donc pas une potentielle amélioration de leurs conditions par l’éducation des plus jeunes. C’est d’autant plus triste que ces dernières sont largement mises à l’écart et continuent à être victimes de violences et discriminations LGBTphobes.
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Ces actualités LGBTQI+ du mois de février 2023 se finissent sur ces actualités venues d’Asie.
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