Les actualités LGBTQI+ du mois de mai 2022
Nous y voici enfin, le mois Pride 2022 ! Occasion pour notre équipe de vous souhaiter tout le meilleur, à vous comme à vos proches. Espérons que ce mois à venir sera l’occasion pour faire avancer les droits des personnes LGBTQI+ dans le monde et de créer ensemble une société plus inclusive.
Mais pour commencer, revenons sur ce qui a été fait, dit ou entendu le mois dernier vous concernant directement ou plus généralement les personnes LGBTQI+ à l’échelle globale.
Nous souhaitions à nouveau vous rappeler que vous participez directement à faire avancer vos droits et ceux des personnes LGBTQI+ en montrant votre soutien, partageant notre contenu, mais également lorsque vous allez faire un tour dans notre boutique. Aussi, et si vous ne l’avez pas déjà fait, n’hésitez pas à vous procurer drapeaux, accessoires, vêtements, et bien plus encore pour montrer au monde vos vraies couleurs, et ce bien plus que durant les événements Pride.
Cela étant dit, notre équipe vous souhaite une excellente lecture et/ou écoute (puisque le podcast est également disponible, en plus de cet article !). Merci pour votre fidélité et votre confiance.
- SOS Homophobie publie son rapport annuel sur les LGBTIphobies
- Le football français, allié des joueurs·ses effectuant leur coming out ?
- Discriminations des personnes LGBTQI+ en Hongrie : Bruxelles s’inquiète pour leur futur
- Le joueur de football professionnel Jake Daniels fait son coming out
- Le premier musée LGBTQI+ ouvre ses portes au Royaume-Uni
- Les thérapies de conversion bientôt interdites en Belgique ?
- Ouverture du don du sang aux hommes gays, personnes bi·e·s et trans en Autriche
- Des États américains forment un «mur arc-en-ciel» face à la montée des lois LGBTphobes
- Karine Jean-Pierre devient la porte-parole de la Maison Blanche
- Les pronoms non genrés font leur apparition dans Les Sims
- La 30ème Conférence ILGA World de Los Angeles
- Dakar : arrestations après l’agression d’un musicien américain
- Indonésie : l’ambassadeur britannique convoqué pour un drapeau arc-en-ciel
SOS Homophobie publie son rapport annuel sur les LGBTIphobies
Il y a quelques jours, et c’est le cas de manière annuelle depuis plus d’une vingtaine d’années, l’association SOS Homophobie publiait son rapport annuel sur les LGBTIphobies 2022. Ce rapport a pour but de recenser et analyser les témoignages qu’a reçu l’association au fil de l’année précédente. Il traite donc des contacts que l’association a pu avoir en 2021 avec des personnes victimes de discriminations appelées LGBTphobes, ce qui signifie plus exactement «les discriminations allant à l’encontre des droits des personnes LGBTQI+».
Le rapport de SOS Homophobie est divisé en plusieurs parties se concentrant chacune sur différents aspects tels que les agressions physiques, les discriminations sur le lieu de travail, celles prenant place au sein des familles ou dans des lieux publics, les LGBTphobies dans le sport ou la santé, la situation à l’international, … D’après ces informations, vous vous rendrez facilement compte qu’il sera difficile de résumer absolument tout ici en restant sur une section qui reste de longueur décente pour toutes et tous. Aussi, vous pouvez directement consulter le rapport sur les LGBTphobies 2022 dans son intégralité en suivant ce lien si vous le souhaitez.
On retiendra cependant des points qui nous semblaient intéressants à mentionner. Tout d’abord, on note que les hommes comptent pour 51% des auteurs d’actes LGBTphobes (dont 38% sont des hommes seuls, et 13% étaient en groupe). On observe donc que selon une classification binaire, les hommes restent majoritaires en tant qu’agresseurs avec 32% des agressions commises par des groupes mixtes, et 17% par des femmes (15% seules, et 2% en groupe). En ce qui concerne les victimes, on souligne que la part la plus importante de ces dernières a entre 35 et 50 ans (31% des cas) lorsque 21% d’entre elles ont entre 25 et 34 ans, 16% entre 18 et 24 ans, et également 16% étant des personnes mineures. Le reste des victimes (16% du total) avaient 51 ans ou plus. On retient également le sentiment le plus marqué chez les victimes de LGBTphobies qui est le rejet ressenti par 61% d’entre elles.
Dans le monde du travail, on peut retenir qu’une victime sur dix de LGBTphobies s’est faite licenciée à cause de son orientation sexuelle ou son identité de genre. Les personnes actives font toujours face au harcèlement et aux insultes fréquentes de collègues. On peut également mentionner que les personnes LGBTQI+ restent extrêmement stressées et angoissées par les menaces d’outing sur ces lieux.
Enfin, et nous terminerons par ce point, vous êtiez nombreux·ses à nous répondre que la première entité ou personne vers qui vous vous tourneriez pour parler de vos problèmes était votre famille proche (plus de 50% des réponses de notre sondage). Sachez que SOS Homophobie note que le premier contexte de LGBTphobies reste la famille. Cette dernière fait subir aux enfants des violences verbales majoritairement sous formes d’insultes, des violences physiques, mais mettent également une pression à leurs enfants en espérant pouvoir changer ce qu’ils et elles sont.
Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à nouveau à consulter le rapport de SOS Homophobie 2022 disponible en suivant ce lien en espérant que cela pourra vous servir et vous informer. N’hésitez pas non plus à consulter la chaîne Youtube de l’association qui a publié ces derniers jours des vidéos résumant certains témoignages, mais qui possède également de nombreuses vidéos courtes dans un thème similaire.
Le football français, allié des joueurs·ses effectuant leur coming out ?
C’est à nouveau un message inclusif qui érait envoyé par une quarantaine de clubs de football français de Ligue 1 et Ligue 2 ainsi que la Ligue de football professionnel. «Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot» faisait son retour à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie du 17 mai.
Entre organisation de matchs de football, des maillots qui arboraient les couleurs du drapeau arc-en-ciel, ou encore la diffusion d’un clip mettant en scène un joueur faisant son coming out, la Ligue de Football Professionnel (LFP) met l’accent sur la lutte contre les LGBTphobies dans le sport de manières variées. Nous vous avons déjà évoqué les discriminations dans le sport, ainsi qu’à de nombreuses reprises le manque de représentation des personnes LGBTQI+. Cela n’est pas unique au sport, mais la pratique d’une activité sportive ne devrait pas faire l’objet de discriminations. Au contraire, elle devrait faire l’objet d’une unité à l’image de celle que les français·es avaient lors de la victoire de la France face à la Croatie durant la Coupe du Monde de football de 2018. Toutes les équipes devraient être à l’image de ces champions : soudées et fières dans leurs différences, mais surtout dans la victoire comme la défaite.
Le clip de la LFP que nous venons de mentionner contient également quelques messages que vous devriez garder avec vous à défaut de retenir autre chose de cet article : «Je suis footballeur, gay et fier de l’être», «Ne pas avoir à cacher son homosexualité se joue ensemble» pour finir sur «Nous soutiendrons les joueurs qui décideront de faire leur coming-out» et le slogan de leur campagne de lutte contre l’homophobie «Homo ou hétéro, on porte tous le même maillot».
Discriminations des personnes LGBTQI+ en Hongrie : Bruxelles s’inquiète pour leur futur
La Commission Européenne s’inquiète du sort des personnes LGBTQI+ en Hongrie. Suite à l’introduction d’une loi interdisant de mentionner aux personnes mineures l’homosexualité ainsi que le changement de sexe, cette loi est jugée comme contraire aux valeurs européennes.
Ce n’est pas la première fois que le dossier sur la Hongrie revient sur la table à Bruxelles. Malheureusement, chaque fois que la Hongrie est mentionnée pour ses violations des droits LGBTQI+, la conclusion est la même : la situation continue à se détériorer. Outre ces lois LGBTphobes, le mois dernier voyait la question de l’indépendance des médias et de leur régulateur être portée à la connaissance de la Commission. Il faut bien se rendre compte que toutes les personnes chargées de ces organismes sont directement nommées par le pouvoir en place, pouvoir qui semble avoir la volonté de voir le peu de droit qu’il reste aux personnes LGBTQI+ disparaître dans le pays.
Du côté de la Hongrie, le vote d’avril venait confirmer le pouvoir en place. C’est ainsi que le gouvernement pointait du doigt Bruxelles et ses pressions politiques sur un peuple qui a décidé de la direction qu’il voulait prendre. La question de l’énergie et des ressources russes était également sur la table, la Hongrie dépendant largement de ses importations du pays de Poutine. Autant de sujets complexes et pour lesquels Bruxelles ne voit pas du même œil les solutions à apporter à ces dossiers.
Le premier musée LGBTQI+ ouvre ses portes au Royaume-Uni
Proche de la célèbre station King’s Cross accueillant notamment la plateforme 9 3/4 du film Harry Potter, le premier musée LGBTQI+ d’Angleterre nommé Queer Britain est situé à quelques pas de Regent’s Canal. Un endroit sympathique pour les visiteurs de ce lieu dédié à l’histoire et la culture queer de nos voisins britanniques.
Granary square accueille donc cet endroit entièrement financé par des fonds et donations privés dont l’ArtFund, une ONG levant des fonds pour les musées et collections d’art du Royaume-Uni et permettant l’accès à ces lieux de culture et enrichissement personnel au grand nombre. Une exposition est prévue pour cet été, mais l’espace accueille déjà de nombreuses photographies et documents retraçant l’histoire queer britannique à travers les différentes époques. Des activistes et personnes ayant eu un impact majeur sur leur temps, et ce jusqu’à notre époque, sont aujourd’hui également mis en avant.
On compte parmi ces personnes, et pour ne citer que ces exemples, le joueur de football Justin Fashanu qui était le premier à rendre publique et assumer pleinement son homosexualité. Il faisait l’objet d’une poursuite judiciaire pour des allégations graves dont agression sexuelle et violences envers un jeune de 17 ans. Les charges contre lui seront abandonnées pour faute de preuve, mais le relais des médias aura précipité la mort du joueur. Ce dernier mettra fin à ses jours par pendaison en 1997, alors entraîneur pour un club du Maryland aux États-Unis et âgé de 37 ans. On peut également y voir Roberta Cowell. Première femme trans à avoir eu recours à une chirurgie de réassignation sexuelle au Royaume-Uni, mais également connue pour être pilote de course et pilote de chasse durant la Seconde Guerre mondiale. Cette dernière s’est éteinte en 2010 à l’âge de 92 ans.
Si vous avez donc la chance de passer par la capitale anglaise, n’hésitez pas à aller faire un tour dans ce musée LGBTQI+ qui en vaut certainement la peine. Le groupe The Clash incitait déjà à sortir du placard en 1979 dans leur célèbre chanson London Calling, alors pourquoi ne pas vous essayer à cette ville cosmopolite ?
Les thérapies de conversion bientôt interdites en Belgique ?
La Secrétaire d’État chargée de l’Égalité des genres, l’Égalité des chances et à la Diversité, Sarah Schlitz, travaille et présentait le 13 mai en conseil des ministres son «Plan pour une Belgique LGBTQI+ friendly». Ce dernier était adopté le 17 mai, journée symbolique de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie.
Son plan visant à garantir la protection des droits LGBTQI+ en Belgique contient notamment une mesure très attendue et déjà adoptée dans plusieurs pays Occidentaux : l’interdiction des thérapies de conversion. Cette mesure est présentée comme une priorité dans le communiqué sur le sujet, bien qu’elle ne soit pas seule car les mesures adoptées sont au final 133. Ces dernières sont réparties entre une dizaine de ministres Fédéraux et secrétaires d’État pour rendre le pays plus inclusif.
Concrètement, la Belgique verra des campagnes de sensibilisation, un gouvernement qui se veut plus inclusif que les précédents, ainsi qu’un renforcement de la lutte contre les discriminations à l’échelle nationale. Les personnes LGBTQI+ belges verront également leur accès aux systèmes de protection sociale et de santé amélioré.
Le Premier ministre Alexander De Croo déclarait que «la Belgique a toujours été pionnière en matière de droits LGBTQ. Il y a près de 20 ans, nous avons introduit le mariage pour toutes et tous et avons également ouvert la voie dans d’autres domaines. Cette ouverture est profondément ancrée dans notre société. Mais il y a encore beaucoup à faire». Une déclaration qui laisse penser que la Belgique, bien que faisant déjà parti du haut des classements des pays les plus inclusifs dans le monde, pourrait devenir un exemple dans le domaine. C’est en tout cas tout ce que l’on peut souhaiter à nos amis et voisins belges.
Ouverture du don du sang aux hommes gays, personnes bi·e·s et trans en Autriche
Continuant ces actualités avec un pays un peu plus à l’Est, nous arrivons en Autriche. Le pays nous faisait parvenir de bonnes nouvelles également, et ce dans un domaine qui revient couramment sur la table ces derniers mois. En effet, l’Autriche décidait de supprimer l’interdiction pour les hommes homosexuels, les personnes bies ainsi que trans d’accéder au don du sang.
Adoptée le 20 mai, la modification des textes réglementant le don du sang devrait rentrer en vigueur dès cet été et permettre aux personnes qui le souhaitent de faire un don, «sans en être empêchées en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre». La modification de la législation change l’ancien texte interdisant «toute personne ayant eu un rapport sexuel à risque» dans les douze mois précédents d’effectuer un don. Des associations étaient défavorables à l’ouverture du don du sang, citant notamment les risques plus élevés pour les personnes LGBTQI+ de transmettre le sida, une image d’il y a plusieurs décennies ayant la vie dure. Désormais, seules les «personnes ayant eu plus de trois partenaires dans les trois mois précédant le don» seront exclues sans discrimination faite par rapport au genre ou à l’orientation sexuelle.
L’Autriche rejoint donc la liste encore trop courte des pays ayant élargit l’accès au don du sang récemment. Parmi ces derniers, on peut compter par exemple la France et certains de nos pays voisins comme l’Italie, l’Espagne ou l’Angleterre, mais également des pays comme le Canada ou Israël. Fort est à penser qu’avec un tel élan, d’autres pays fassent des démarches similaires dans un futur plus ou moins proche.
Des États américains forment un «mur arc-en-ciel» face à la montée des lois LGBTphobes
Nous vous avons déjà évoqué à de nombreuses reprises la situation se dégradant pour les personnes LGBTQI+ aux États-Unis. En effet, certains États ont une volonté de faire revenir les choses en arrière sur différents sujets tels que l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), mais également les droits des personnes LGBTQI+ dans la société américaine qui était vue pendant longtemps comme à l’avant-garde de l’inclusivité.
Là où des manifestations ont éclaté à New-York par crainte d’un retour en arrière sur le mariage pour toutes et tous, 19 États du pays ont fait part de la formation d’une coalition et de leur engagement pour protéger les jeunes personnes trans après une vague de loi anti-trans touchant le pays depuis plusieurs mois. Comble de l’ironie, certains de ces 19 États ont passé cette année des lois transphobes. C’est par exemple le cas de la Floride (avec sa loi «don’t say gay» qui était devenue une honte nationale et dont nous avons déjà parlé), mais également de l’Utah, l’Arizona, ou le Kentucky pour ne citer que ces quatre. Dans la liste des 19, on retrouvait également la Californie à l’origine de cette coalition, New York, ou le Minnesota pour ne citer que quelques États.
Les personnes trans avaient été particulièrement touchées par une vague de haine relative au sport et la catégorie dans laquelle concouraient les personnes trans. Des femmes nées hommes devant participer à des compétitions s’étaient vues refuser leur droit de se présenter. Cela avait entraîné les États à se positionner, et une Amérique déjà très divisée lors des dernières élections présidentielles se voyait trouver un nouveau point de vue bipolaire sur la question des personnes trans.
Karine Jean-Pierre devient la porte-parole de la Maison Blanche
C’est une première pour les États-Unis : le nouveau porte-parole de la Maison Blanche était nommé en début de mois. Et en l’occurrence, ce n’est pas un homme qui succédera à Jen Psaki mais une femme : Karine Jean-Pierre. Avec son nom très français puisqu’elle est originaire de Fort-De-France en Martinique, la jeune femme noire est la compagne de la journaliste américaine de CNN Suzanne Malveaux. Les deux femmes sont même mères de la petite Soleil Malveaux Jean-Pierre qu’elles ont adopté.
History made! Well deserved. Congrats, @K_JeanPierre! https://t.co/7Qlw2bztJN
— Judy Smith (@JudySmith) May 5, 2022
Vous l’aurez peut-être compris par cette courte présentation, Karine Jean-pierre est donc lesbienne en plus d’être noire, ce qui est une première dans le cadre d’une nomination pour le rôle de porte-parole de la Maison Blanche. On peut fortement suspecter Joe Biden d’avoir fait un calcul politique avec cette nomination, même si l’auteure de «Moving Forward : A Story of Hope, Hard Work, and the Promise of America» («Aller de l’avant : une histoire d’espoir, de travail acharné et de promesse d’Amérique») a déjà fait ses preuves. Elle a notamment travaillé pour la campagne de Barack Obama et été sa directrice de politique régionale sous son premier mandat avant d’occuper d’autres postes politiques. En 2016, le groupe progressiste de pression sur les politiques publiques MoveOn la nommait porte-parole nationale. Trois années plus tard, et alors qu’elle avait 44 ans, Karine Jean-Pierre devenait analyste politique pour NBC News et MSNBC. Et en parlant de la chaîne MSNBC, ce serait la suite pour la prédécesseure de Karine Jean-Pierre. En 2020, la future porte-parole de la Maison Blanche rejoignait l’équipe de campagne de Joe Biden avant d’intégrer son administration suite à sa victoire.
Un parcours digne du rêve américain pour cette femme issue de l’immigration et ayant grandit à New-York où elle décrochera un diplôme de Columbia. Mais ce parcours n’était pas sans embûches. Elle a notamment évoqué à plusieurs reprises la pression du succès, mais également le fait d’avoir essayé de mettre fin à ses jours. On espère que ce n’est qu’un lointain souvenir et qu’elle pourra s’épanouir dans sa nouvelle vie.
Les pronoms non genrés font leur apparition dans Les Sims
C’est une nouvelle assez surprenante que nous avons retrouvé sur la chaîne de HugoDécrypte et qui parle du jeu vidéo The Sims de l’éditeur Electronic Arts. La série des jeux The Sims est très connue et son premier opus remonte maintenant à plus de deux décennies. Mais ce n’est que dans la dernière version anglophone que le jeu inclût des pronoms autres que les traditionnels il ou elle (he/she chez les anglophones).
La nouvelle version anglaise inclût également les pronoms they / them, ainsi qu’un choix pour des pronoms customisés. Comme évoqué chez HugoDécrypte, il est possible que ce changement arrive donc rapidement sur le jeu dans sa version française sous la forme des pronoms iel/ielle. C’est un nouveau changement qui pourra faire plaisir aux joueurs et joueuses qui, après des changements comme l’introduction des couples et mariages de même sexe qui n’étaient pas possibles dans ses premières versions.
Si le monde virtuel peut permettre à la communauté de The Sims d’avoir une ouverture d’esprit sur ces sujets en plus de donner la possibilité aux personnes LGBTQI+ de recréer au plus proche possible leurs aspirations dans la vie, alors nous ne pouvons que saluer cette initiative de Electronic Arts et leurs équipes.
La 30ème Conférence ILGA World de Los Angeles
Du 2 au 6 mai se tenait sur la côté Ouest des États-Unis la trentième Conférence ILGA World. Prenant place à Los Angeles au niveau de Long Beach, les 5 jours organisés par le It Gets Better Project rassemblaient de nombreux activistes LGBTQI+ du monde entier. Cette année, l’attention était tournée vers les jeunes et les droits de l’Homme.
C’est ainsi que de nombreuses conférences et rassemblements ont pu avoir lieu sur des thèmes aussi intéressants que variés, mais toujours à but autant inclusif qu’informatif. On retrouvait par exemple un groupe de support LGBTQI+ pour les jeunes sur les maladies mentales liées à la pandémie, un autre groupe centré autour de la question «Comment les personnes LGBTQI+ travaillent pour surmonter la division digitale ?», un groupe de travail sur le leadership chez les hommes trans, ou encore des conférences organisées autour des différentes orientations sexuelles et identités de genre. On pouvait également retrouver des activités spéciales pour les francophones, les hispaniques, d’autres sujets touchant plus les communautés africaines et asiatiques. Enfin, l’événement se finissait sur un dîner de clôture avec une ambiance à la hauteur des cinq journées passées.
Cet événement était surtout l’occasion de faire des parallèles entre les avancées faites à travers le monde en matière de droits LGBTQI+, mais également de reconnaître que les différences restent toujours bien présentes d’un pays à l’autre. En somme, ILGA World a permi à de nombreuses personnes participantes de se rendre compte de combien ils ont de la chance, ou combien leur pays a encore à faire en matière d’inclusivité. Dans tous les cas, toutes et tous semblaient très heureux et heureuses de leur participation qui restera inoubliable, au même titre que les rencontres faites sur place après des années difficiles pour toutes et tous.
Dakar : arrestations après l’agression d’un musicien américain
Notre prochaine actualité nous vient du Sénégal. C’est dans la capitale que s’est déroulée une agression homophobe de la part d’un rassemblement de personnes sur un étranger venu des États-Unis.
Le chanteur américain apparaît sur les vidéos relayant l’incident uniquement portant des sous-vêtements, et encerclé de dizaines d’individus lui administrant des coups et lui lançant des insultes homophobes. En plus de cette violence et ces insultes, l’individu américain ainsi que les personnes l’accompagnant se seraient faites dérober leurs effets personnels, dont notamment leurs téléphones portables. Selon les rapports, l’américain aurait été accusé à tord par les agresseurs d’être homosexuel par rapport à son style vestimentaire, ce qui aurait conduit à ces violences.
Trois individus ont été arrêté par les autorités sénégalaises, mais demeurent anonymes en rapport avec «la sensibilité de l’affaire». En ce qui concerne le chanteur américain, il a pu retourner dans son pays et serait sain et sauf. Malgré la coopération des autorités du pays d’Afrique de l’Ouest, la population et les législateurs restent très opposés aux droits des personnes LGBTQI+, souvent vus comme une valeur contraire aux traditions et à la culture du pays.
Indonésie : l’ambassadeur britannique convoqué pour un drapeau arc-en-ciel
Et nous terminons ces actualités LGBTQI+ du mois de mai 2022 avec un fait divers d’Asie. À l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, l’Ambassade du Royaume-Uni arborait aux côtés du Union Jack un drapeau arc-en-ciel. Relayé sur les réseaux sociaux, il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant que cela fasse des remous diplomatiques.
En effet, les autorités locales ont convoqué l’ambassadeur pour lui rappeler que son pays d’accueil avait des valeurs religieuses et culturelles qui ne vont pas dans le même sens que les valeurs défendues par le drapeau arc-en-ciel. En effet, le pays considère toujours que les relations homosexuelles sont taboues bien qu’elles ne soient plus illégales, mais accorde toujours des droits très limités aux personnes LGBTQI+. Pas très étonnant quand on sait que le pays accueille une population à large majorité musulmane (86,7%, dont 99% de sunnites). Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Indonésie parlait même «d’action irrespectueuse» de la part de l’Ambassade britannique. Bien plus qu’au delà du gouvernement, les réseaux sociaux se sont enflammés et les associations locales ont largement critiqué cette levée de drapeau tout en appelant à des sanctions.
Ce n’est pas pour rien qu’Amnesty international faisait déjà part d’une situation alarmante dans le pays il y a de cela quatre années. Notamment, on voit des défenseurs des droits de l’Homme accusés de diffamation, des arrestations en série, ainsi que des humiliations publiques. Une large campagne de répression est menée par les forces de l’ordre locales, et selon les rapports, rien ne semble s’améliorer dans le temps. Il n’est donc pas étonnant que la culture et les valeurs britanniques soient critiquées et fassent débat au sein du pays, même si ce constat n’est clairement pas satisfaisant.
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Cet article des actualités LGBTQI+ du mois de mai 2022 se termine sur cette actualité venant d’Indonésie. Si vous souhaitez continuer à apprécier du contenu gratuit que nous vous proposons de manière régulière, n’hésitez pas à le partager et/ou laisser votre avis dans la section des commentaires ! Votre soutien permet à ce contenu d’exister, donc n’hésitez pas à aller faire un tour dans notre boutique ! C’est d’autant plus pertinent de le faire à cette époque de l’année car le mois Pride vient de commencer ! Profitez-en pour montrer vos vraies couleurs.
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