Les actualités LGBTQI+ du mois de mars 2022
Troisième mois de l’année, mars marque souvent le début de la fin de l’hiver et du mauvais temps. Nous espérons en tout cas que le temps vous sera clément dans les semaines à venir, et les actualités également.
Cet article n’est cependant pas centré sur l’avenir, mais plutôt sur ce qui appartient désormais au passé. Comme à notre habitude, nous allons revenir sur ce qu’il s’est passé le mois dernier pour les personnes LGBTQI+ à l’échelle globale.
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- Un inquiétant sondage de l’IFOP pointe du doigt la désinformation grandissante sur le VIH/Sida
- Suite à l’élargissement de la PMA, les dons d’ovules et de sperme battent des records
- Sexisme : le gouvernement accusé de ne pas avoir fait assez
- Le Kosovo rejette les unions civiles entre personnes de même sexe
- Condamné pour la mise en scène de sa propre agression
- La loi «Don’t say gay» signée par le gouverneur de Floride
- La Maison Blanche annonce de nouvelles mesures pour protéger les personnes trans américaines
- Le genre non-binaire inclût sur les documents d’identité colombiens
- Les premiers mariages LGBTQI+ célébrés au Chili
- Singapour : les relations homosexuelles toujours interdites
Un inquiétant sondage de l’IFOP pointe du doigt la désinformation grandissante sur le VIH/Sida
Si un seul sujet de cet article des actualités devait être mis en avant, c’est certainement ce point que nous présenterions comme le plus important. En effet, un sondage très inquiétant réalisé en février sur 1002 personnes par l’IFOP pour Sidaction montre une désinformation grandissante face au VIH/Sida chez les jeunes de 15 à 24 ans.
On note par exemple que moins d’un jeune sur deux sait où aller se faire dépister. De même, seulement 48% des interrogés connaissaient l’existence d’un traitement d’urgence. Ce sont des constats d’autant plus alarmant quand on sait que la crise sanitaire est l’origine d’un retard pris dans la lutte contre l’épidémie de VIH/Sida en France et à l’échelle globale.
On continue également de voir des informations fausses se développer sur l’épidémie. Pour vous donner un exemple concret, 23% des personnes sondées pensaient que la transmission du virus peut se faire en embrassant une personne séropositive, et 19% pensent qu’une pilule contraceptive protège du VIH/Sida ainsi que des maladies sexuellement transmissibles (MST). Un autre chiffre alarmant montre que 37% des personnes interrogées n’ont pas peur du VIH/Sida, alors qu’elles ont des connaissances de l’épidémie souvent faussées.
Pour palier à ces problèmes, Sidaction demande notamment que les trois séances d’éducation à la sexualité par an soient, bien que déjà obligatoires en théorie, bien mises en pratique dans les établissements scolaires. Un quart des personnes sondées rapportent ne jamais avoir bénéficié de cet enseignement sexuel à l’école. Et en parlant de Sidaction, le week-end dernier voyait des promesses de dons pour l’année 2022 s’élever à un peu plus de 4 millions d’euros, montant en légère baisse par rapport à l’année dernière. Bien qu’encourageant, on doit également compter sur l’élection présidentielle et les programmes des candidat·e·s de cette année pour mettre en avant que la lutte contre cette épidémie doit rester une priorité en matière de santé en France.
Suite à l’élargissement de la PMA, les dons d’ovules et de sperme battent des records
Bonne nouvelle pour les couples n’arrivant pas à procréer et devant avoir recours à la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Grâce à l’extension de cette dernière en juin 2021, le nombre de couples ayant accès à cette aide à la procréation, il n’y avait plus qu’à trouver des donneurs pour que tout le monde puisse y trouver son compte.
Et c’est une excellente nouvelle que l’Agence de la biomédecine nous faisait parvenir : le plus grand nombre de donneurs aurait été enregistré l’année dernière. En effet, l’estimation du nombre d’hommes qui auraient donné leurs spermatozoïdes arrivait à près de 600. Mais cela reste une estimation, tous les centres n’ayant pas encore transmis leurs chiffres à l’agence en charge de ces dons. Du côté des femmes, 900 effectuaient des dons d’ovocytes, ce qui représente également un record en France.
Les observateurs notent un afflux des demandes d’enfants nés par la PMA suite à la loi de juin 2019. Selon l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran, plus de 7 000 demandes étaient enregistrées. Mais les délais restent longs pour les couples qui doivent souvent patienter une année voire plus avant de commencer le processus. Cela étant dit, on peut s’attendre à ce que les naissances par PMA augmentent considérablement cette année, ou l’année prochaine.
Sexisme : le gouvernement accusé de ne pas avoir fait assez
Six associations françaises publiaient le 3 mars un rapport pointant du doigt les résultats du quinquennat de l’actuel Président de la République, Emmanuel Macron, ainsi que son gouvernement en terme de lutte contre les inégalités femmes-hommes. Care France, Equipop, la Fondation des Femmes, ONE France, Oxfam France ainsi que le Planning familial soulignaient notamment plusieurs faits concrets et chiffrés, résultats de la politique du Président actuellement en campagne. En voici quelques points :
0.25% du budget de l’État était consacré à l’Égalité femmes-hommes. C’est trois fois moins de moyens que les besoins actuels.
Il faut en moyenne plus de 150 ans de travail à une infirmière française pour gagner autant qu’un PDG du CAC40 en un an.
En moyenne, une femme était tuée tous les 3 jours par son conjoint ou ex-conjoint depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
1% des viols et tentatives de viols font l’objet d’une condamnation.
Seules 3 femmes sont présidentes de groupes politiques, sur 18 président·e·s au total.
“At the woman’s club” – Frank Nankivell 1899
Crédit photo : Halloween HJB
Le reste des chiffres, qui ne restent pas moins importants que ceux mentionnés ci-dessus, sont disponibles sur le rapport que vous retrouverez en suivant ce lien. Le rapport souligne dans sa généralité une grande insuffisance en terme de moyens déployés et changements initiés par les pouvoirs publics dans notre société. On peut éventuellement penser que la pandémie a pris le devant sur de nombreux problèmes, mais cela ne peut expliquer tout.
On notera cependant que des encouragements sont faits en matière des droits sexuels et reproductifs, soulignant notamment que certaines mesures adoptées comme l’élargissement de l’accès à la PMA ou l’allongement des délais pour l’IVG étaient bienvenues malgré des réformes lentes et contradictoires sur certains points. Autre mention spéciale pour la diplomatie féministe française qui était officiellement adoptée. Alors il y a peut-être espoir si la France se bat pour les droits des femmes à l’international qu’elle se place en pays exemplaire à son échelle ? Comme le disait Jean-Yves Le Drian hier dans son interview pour les radios France 24 et RFI concernant la situation entre la Russie et l’Ukraine, «Il ne faut pas se faire illusionner par du déclaratif, il faut des actes». Et bien, que le gouvernement dans son ensemble entende ces sages paroles de notre ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, car c’est la même chose que l’on veut voir mis en place lorsqu’il s’agit de l’égalité femmes-hommes en France.
Le Kosovo rejette les unions civiles entre personnes de même sexe
On le sait parfaitement à force de se heurter aux LGBTphobies de manière récurrente, les changements nécessitent parfois un processus long et fastidieux pour arriver à une solution favorisant l’inclusivité pour toutes et tous. C’est une habitude qui se confirme une fois de plus.
Cette fois-ci, c’est au tour du Kosovo, pays qui voyait l’autorisation des unions civiles pour les couples de même sexe possible au milieu du mois dernier. Ce pays à majorité musulmane de l’Europe de l’Est décidait cependant d’écarter cette possibilité avec un nombre de députés en faveur du changement relativement bas dans le vote final. En effet, seulement 28 élu·e·s sur les 120 de la Chambre seraient enclins à faire bouger les choses pour les couples de même sexe.
Cette décision vient simplement conforter l’idée que le pays n’est certainement pas encore près pour son adhésion à l’Union Européenne, chose que la nation auto-déclarée indépendante depuis 2008 semble souhaiter à long terme. Et bien qu’une mise en garde de l’Union Européenne avait été faite quant aux répercussions de la décision sur les citoyens et entreprises du pays, il faut tout de même garder en tête qu’un rapprochement du Kosovo avec la Turquie ne serait certainement pas souhaitable non plus pour les personnes LGBTQI+ qui sont en première ligne face aux conséquences de ces décisions. Nous espérons donc que ce rejet de l’union civile des personnes de même sexe n’est qu’une affaire de temps, et que ce petit pays de l’Est de l’Europe trouvera un moyen d’effacer peu à peu les LGBTphobies encore trop présentes et pénalisantes pour une partie de sa population.
Condamné pour la mise en scène de sa propre agression
Début 2019, l’Amérique s’indignait de l’agression dont avait été victime l’acteur homosexuel afro-américain Jussie Smollett. Ce dernier était agressé physiquement par deux hommes cagoulés en pleine nuit. L’histoire va finalement se retourner contre le comédien qui, suite à une enquête, était en fait le metteur en scène de sa propre agression.
En effet, le tribunal de Chicago le condamnait à près de cinq mois de prison ferme pour avoir prémédité et payé deux individus la somme de 3 500 dollars (3 150 euros) pour mettre en scène l’agression. En plus des 150 jours de prison fermes, l’acteur passera par la suite deux ans et demi en liberté surveillée. Additionnellement, le juge lui demande de rembourser une partie des frais liés à l’enquête policière, une modique somme s’élevant à environ 120 000 dollars, soit 108 000 euros.
Comme depuis le début de l’enquête, et malgré la sentence et les preuves présentées contre lui, le coupable est sorti de la salle en clamant son innocence. Ce dernier prétend toujours que les agresseurs étaient jaloux de son succès dans la série Empire, et s’en prenaient à lui pour son argent et à cause de son homosexualité. C’est d’ailleurs la même narrative que sa famille continue de diffuser sur les réseaux sociaux.
La loi «Don’t say gay» signée par le gouverneur de Floride
Nous avions déjà parlé de cette fameuse loi qui faisait débat en Floride en janvier dernier, et appelée couramment la loi «Don’t say gay». Nous revenons aujourd’hui sur ce sujet car elle vient d’être signée par le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis.
À partir du 1er juillet 2022, les écoles primaires de l’État de Floride verront les enseignants interdits de parler d’orientation sexuelle et identité de genre avec leurs élèves allant jusqu’au «third grade», équivalent américain d’une classe de CE2 (c’est à dire d’enfants ayant en moyenne entre 8 et 9ans). Avant de signer le document, le gouverneur a déclaré «Nous allons nous assurer que les parents puissent envoyer leurs enfants à l’école pour qu’ils apprennent, pas pour qu’ils soient endoctrinés».
Bien évidemment, la décision ainsi que la déclaration ont fait du bruit du côté des défenseurs des droits LGBTQI+. Beaucoup voient cela comme une régression de l’État en terme d’inclusivité, et que la Floride serait même devenue la risée de tout le pays avec cette décision. Même le plus gros employeur de l’État, le groupe Disney et son Disney World situé à Orlando, condamnait ouvertement le passage de cette loi et «travaillera activement pour l’éviter dans les autres États du pays». Bien que tardif sur ses déclarations, le CEO de Disney Bob Chapek mettait également fin à toutes les donations politiques du groupe en Floride jusqu’à nouvel ordre. Il adressait ce message sur la plateforme Twitter à tous les employés LGBTQI+ du groupe Disney, ces derniers ayant fait part de leur déception liée à l’absence de communication sur cette loi anti-LGBTQI+ ayant fait couler beaucoup d’encre dans le Sunshine State et le pays tout entier.
Today, our CEO Bob Chapek sent an important message to Disney employees about our support for the LGBTQ+ community: https://t.co/l6jwsIgGHj pic.twitter.com/twxXNBhv2u
— Walt Disney Company (@WaltDisneyCo) March 11, 2022
La Maison Blanche annonce de nouvelles mesures pour protéger les personnes trans américaines
C’est dans un contexte de vague de lois discriminatoires envers les personnes trans que Joe Biden annonçait le 31 mars mettre en place des mesures pour protéger ces dernières. Il profitait de la journée internationale de visibilité trans pour faire passer ce message de soutien et ses nouvelles mesures. Reste à savoir si ces dernières donneront lieu à une politique efficace et auront un effet palpable sur les conditions de vie des personnes trans au pays de l’Oncle Sam.
«À toutes les personnes célébrant la Journée Internationale de visibilité trans, je veux que vous sachiez que votre Président vous voit» était la première phrase prononcée par l’actuel Président américain dans sa vidéo publiée sur la plateforme Youtube. Ce dernier enchaînait avec le discours suivant : «Jill, Kamala, Doug, votre administration toute entière vous voit pour qui vous êtes, façonné·e·s à l’image de Dieu et méritant dignité, respect et soutien.
Mais nous savons que c’est difficile lorsque certaines personnes ne vous voient pas et ne vous respectent pas. Par exemple, les offensives menées par les lois anti-trans attaquant votre personne ainsi que vos familles sont tout simplement injustes. Cette administration se bat pour vous contre ces projets de lois haineux. Nous nous engageons à faire valoir l’égalité des personnes trans dans les salles de classe, sur les terrains de jeux, au travail, au sein des forces armées, dans notre système de logement et de soins – partout. Tout simplement partout. Nous vous annonçons aujourd’hui encore plus de mesures. Mais il y a toujours plus à mettre en place pour mettre fin à l’épidémie de violence contre les personnes trans, femmes et filles de couleur, et pour permettre aux personnes trans plus âgées de vieillir dans la dignité – dignité. Et enfin faire passer une loi bipartisane sur l’égalité en vue de permettre aux personnes trans à travers le monde de vivre sans discrimination et violences. Par dessus tout, être là avec vous.
Aux parents d’enfants trans, affirmer l’identité de votre enfant est l’un des aspects les plus puissants pour les garder en sécurité et en bonne santé.
À chacune des personnes trans américaines qui se battent, sachez que vous n’êtes pas seules.
Aux parents et enfants, demandez de l’aide. Et sachez ceci : Vous êtes si courageux·ses. Vous avez votre place. Et nous assurons vos arrières.
Que Dieu vous protège, et soyez courageux·ses.»
On est habitués à se faire mener en bateau par des politiciens qui prononcent rarement de tels discours sans faire passer leurs intérêts avant tout. Mais une chose est certaine, l’administration Biden semble avoir déjà cerné une partie des problèmes auxquels font face les personnes trans américaines. Si l’on part du principe qu’identifier un problème constitue déjà la moitié du travail de fait, il ne reste plus qu’à travailler sur l’autre moitié consistant à remettre droit ce qui est tordu, et mettre fin aux politiques de nombreux États visant les personnes LGBTQI+, et notamment les personnes trans.
Le genre non-binaire inclût sur les documents d’identité colombiens
Le mois de mars commençait dès le tout premier jour avec une excellente nouvelle pour la Colombie. La Cour constitutionnelle rendait son verdict sur une affaire qui lui était présentée : celle de Dani Garcia, une personne à qui l’on refusait d’afficher sur ses documents d’identité la mention de «sexe indéterminé».
Dani Garcia est une personne colombienne née homme mais ayant entamé son processus de transition sexuelle à 20 ans. Elle exigeait en 2019 d’avoir des documents d’identité la présentant de sexe «indéterminé». Mais sa demande était tout simplement rejetée par le Registre national, entité en charge de la délivrance des papiers d’identité dans cette république d’Amérique du Sud au drapeau jaune, bleu et rouge.
La Cour constitutionnelle ne voyait pas ce refus du Registre national d’un bon œil. Suite à l’examen du dossier, elle exigeait à l’entité de délivrer le document demandé avec la mention choisie de «non-binaire» pour le sexe. Cette affaire vient créer un précédent dans la législation colombienne qui sera certainement contrainte de généraliser cet accès à sa population. Une excellente nouvelle pour ce pays dont la part de personnes LGBTQI+ reste minoritaire mais loin d’être inexistante.
Les premiers mariages LGBTQI+ célébrés au Chili
Alors que le 30 novembre de l’année dernière, le Chili devenait le 31ème pays au monde à autoriser le mariage pour toutes et tous, et que la législation entrait en vigueur le 10 décembre, le résultat de ce long travail portait enfin ses fruits. Les premiers mariages étaient célébrés le mois dernier dans ce pays d’Amérique du Sud.
Ya está teniendo lugar el primer #MatrimonioIgualitario de Chile: Javier Silva y Jaime Nazar, padres de dos niños/as. Felicitaciones. Desde hoy Chile tiene "marido y marido" y "esposa y esposa". No más discriminación. Qué hermoso. Viva Chile. pic.twitter.com/BKalzBbpWK
— Movilh Chile (@Movilh) March 10, 2022
Le 10 mars, les premiers mariages étaient célébrés, soit 3 mois après le passage dans le Journal Officiel de la République du Chili (Diario Oficial de la República de Chile). Remplaçant les mentions «mari» et «femme», les livres de mariage affichent désormais la notion d’époux ou épouses. Ce détail qui réjouit les fervents supporters de l’inclusivité pour toutes et tous est tout simplement la nouvelle norme instaurée par le Bureau de l’État Civil du pays.
Ces mariages sont également une bonne nouvelle pour les enfants de ces couples de même sexe. En effet, le passage d’une union reconnue à un mariage officiel rend la reconnaissance légale des parents possible, chose qui n’était pas le cas précédemment. Et c’est un cas concernant aujourd’hui plusieurs centaines de familles, selon la Fondation Iguales.
Ces nouveaux mariages étaient salués par énormément de personnes et associations, et notamment la principale organisation pro-LGBTQI+ du pays Movilh Chile sur Twitter. Cette dernière publiait la photo d’un jeune couple homosexuel marié et de leur enfant, tous les trois souriants à pleines dents. On souhaite à cette famille, ainsi que les nombreuses autres bonheur et joie dans leurs relations qui prennent une toute autre dimension d’un point de vue légal.
Singapour : les relations homosexuelles restent interdites
Actualité datant en réalité du 28 février mais que nous avions laissé passer le mois dernier, nous pensions qu’il était important de revenir un instant dessus dans cet article. La Cour d’Appel de la Cité-État de Singapour jugeait que la loi criminalisant les relations sexuelles entre homme était aujourd’hui inapplicable. Mais malgré cette bonne nouvelle, la Cour refusait également de supprimer ladite loi, maintenant donc les relations entre personnes de même sexe illégales dans la juridiction en vigueur.
Gay and transgender rights are going backwards in parts of the world, Britain's first special envoy on LGBT Rights has warned, as Hungary implements an anti-gay law and equality reforms in Singapore and Bermuda are blocked. https://t.co/1hmjufbnmR
— Daily Dispatch (@Dispatch_DD) March 29, 2022
La situation à Singapour est assez particulière. Le gouvernement est critiqué pour faire trop peu en faveur des personnes LGBTQI+, mais refuse également de promouvoir des nouvelles lois anti-LGBTQI+. On retrouve donc dans cette république d’Asie du Sud-Est un status quo à l’image de leurs récentes décisions comme le refus de rendre criminel le sexe anal et oral en 2007.
Deux hommes ayant des relations sexuelles à Singapour risquent toujours aujourd’hui deux années de prison, condamnation en vigueur depuis 1938 malgré le fait qu’elle ne soit pas appliquée. Cette législation date de l’époque où Singapour était encore une colonie britannique, et nécessiterait une déclaration explicite du procureur général pour poser une réelle menace aux personnes LGBTQI+ de la péninsule.
Mais c’est surtout le message envoyé qui est critiqué. Le fait que la loi inscrive les homosexuels comme criminels montre la position du pays. Les activistes LGBTQI+ comptent d’ailleurs continuer à attaquer la législation en espérant un futur plus inclusif pour cet État avant-gardiste sur de nombreux aspects, mais toujours en retard par rapport à d’autres endroits d’Asie comme Taïwan en matière d’inclusivité.
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Cet article des actualités LGBTQI+ du mois de mars 2022 se termine sur cette actualité venue de Singapour. Si vous souhaitez continuer à apprécier du contenu gratuit que nous vous proposons de manière régulière, n’hésitez pas à le partager et/ou laisser votre avis dans la section des commentaires !
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