Les actualités LGBTQI+ du mois de novembre 2022

Elle est enfin là : cette période de l’année que beaucoup attendent mais que nombre d’entre nous redoutent également pour ses températures. C’est l’heure de sortir vos pulls, plaids et pyjamas d’hiver, ainsi que d’allumer un feu de cheminée !

Il est également venu le temps de décorer votre sapin et de vous préparer pour les fêtes à venir pour celles et ceux qui auraient pris un peu de retard !

Drapeau-LGBT Actualités LGBTQI+ novembre 2022

En parlant de fêtes, n’attendez pas un jour de plus pour commander sur la boutique. Ne pas le faire dans les jours qui suivent la publication de cet article peut vous exposer à des ruptures de stock mais surtout à une logistique toujours compliquée pour les services postaux en ces temps et entraînant des retards conséquents de livraison des colis.

Mais en attendant les cadeaux et préparatifs des fêtes de fin d’année, nous vous avons réservé un certain nombre d’actualités des semaines passées et sur lesquelles il nous semblait important de revenir. Bonne lecture à vous toutes et tous, et avec un peu d’avance, notre équipe vous souhaite un excellent mois de décembre 2022 et de mémorables fêtes de fin d’année.

La première prise de parole officielle de Jean-Marc Berthon, le nouvel Ambassadeur aux droits LGBT+ français

Tout juste nommé au poste d’ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon effectuait sa première prise de parole officielle dans ses nouvelles fonctions sur la plateforme Twitter. Dans une vidéo accompagnée de trois différents sous-titres sur son profil (français, anglais ainsi qu’espagnol), tournée dans un cadre très neutre avec les drapeaux français et de l’Union Européenne en fond et durant un peu plus de deux minutes, ce dernier prononçait les mots suivants :

«J’ai été nommé, sur la proposition de la Ministre Catherine Colonna, ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+.

Vous le savez, on continue de discriminer, persécuter, emprisonner, tuer des personnes pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Près de soixante-dix pays tiennent l’homosexualité pour un crime ou un délit, et la répriment. Une dizaine d’entre eux prévoient la peine de mort. En Iran, deux personnes ont été exécutées en février dernier. D’autres attendent dans les couloirs de la mort pour le seul «crime» d’être gay ou lesbienne. De tels actes ne choquent pas seulement la conscience de chacun d’entre nous. Ils sont une violation flagrante du droit international des droits de l’Homme. Ce droit doit s’appliquer à tous, y compris aux personnes LGBT+.

Certes, une majorité de pays, plus de cent vingt sur tous les continents, ont, au fil du temps, levé les lois interdisant l’homosexualité. Certains États cessent aussi, et c’est heureux, de considérer la transidentité comme une maladie. Mais ce progrès est fragile, insuffisant. Il n’empêche pas la violence sociale contre les personnes LGBT+ : agressions physiques, propos haineux, discriminations ; ni certains États d’attaquer leur liberté d’expression, d’association comme le pouvoir Russe qui s’apprête à durcir sa loi contre la prétendue propagande LGBT.

Face à cette situation, les demandes de la société civile sont très claires : dépénaliser, c’est à dire abroger les lois interdisant l’homosexualité ; protéger, se doter d’instruments pour lutter contre la violence, homophobe et transphobe ; et aussi dé-pathologiser la transidentité. Et enfin, là où le mouvement des droits est avancé, reconnaître, faire droit, en particulier aux demandes d’égalité en matière familiale.

La France a donc décidé de mettre les droits des personnes LGBT+, la dépénalisation universelle (de l’homosexualité), le soutien aux militants et aux associations au cœur de sa diplomatie. Pour préciser notre stratégie, je consulterai dans les prochaines semaines le milieu associatif. Il est en première ligne, il a beaucoup à nous apprendre. Je constituerai une «task force» au Quai d’Orsay et engagerai une concertation entre ministères comme à l’international. Nous croyons, parce que l’aspiration à la liberté est universelle et invincible, que la répression de l’homosexualité et de la transidentité disparaîtra. On doit pouvoir être libre d’aimer et d’être qui l’on est. Nous sommes aux côtés de ceux qui luttent pour cela.»

Un bon début qui rappelle la position ferme de la France et son envie de faire mieux pour les personnes LGBTQI+ dans le Monde, sa volonté d’y mêler le tissu associatif, mais également de lutter contre les LGBTphobies. On notera tout de même l’absence notable d’un langage inclusif pour certains éléments de cette prise de parole (« Ce droit doit s’appliquer à tous» devrait plutôt s’appliquer à «tous·tes» ou «toutes et tous» pour ne citer que cet exemple).

Le Sidragtion revient avec «Adjugé, Vendrag ! pour Sidaction»

Le Sidragtion revient avec sa septième édition en ce premier décembre avec un événement très attendu et organisé en partenariat avec Tinder : une vente aux enchères organisée au Trabendo de la capitale française. Une occasion à ne pas manquer pour avoir éventuellement l’opportunité de vous approprier des objets iconiques des univers drag et queer français.

Parmi les objets mis en vente, on retrouvera notamment une perruque de la chanteuse Mylène Farmer, des vinyles dédicacés par Jean-Paul Gaultier, ou encore un lot unique composé d’un bout du parquet de l’atelier de Drag Race France. Mais les lots ne seront pas les seules attractions de cet événement. Il sera également accompagné de défilés drags, artistes et animateurs dont Minima Gesté, Emily Tante, La Big Berta, Lolita Banana, La Kahena, entre autres.

La somme récoltée par cet événement (incluant tickets d’entrée sur place, consommations, vente aux enchères, tickets des vestiaires, …) sera entièrement reversée à la lutte contre le VIH/SIDA par l’intermédiaire de Sidaction. Et nous vous en avons déjà parlé, la pandémie de COVID-19 a mis un frein à la lutte contre cette épidémie du VIH/SIDA, si bien que les instances internationales craignent de ne pas réussir à respecter l’éradication de ce fléau dans les limites visées. L’occasion de faire une bonne action en allant vous divertir et rencontrer la scène drag et queer française pour celles et ceux qui sont en ce soir du premier décembre à proximité du 19ème arrondissement de Paris.

Les lignes ferroviaires allemandes tendent vers une inclusivité accrue

C’est un petit changement de l’autre côté du Rhin qui va peut-être changer la vie de nombreuses personnes. La Deutsche Bahn, entreprise nationale de transport ferroviaire allemande équivalente à notre SNCF, vient d’annoncer des modifications dans le choix des tenues vestimentaires des cheminots.

Le CEO de l’entreprise Richard Lutz annonçait sur la plateforme LinkedIn vouloir promouvoir la diversité LGBTQI+ au sein du groupe et autorise donc désormais aux salarié·e·s de choisir leur tenue vestimentaire, indépendamment de leur identité de genre. Cela se traduit par une collection femme ouverte aux hommes, et inversement.

Ce changement ne s’est pas opéré de manière totalement indépendante et volontaire si l’on remonte un peu dans le temps. En effet, la Deutsche Bahn était condamnée il y a quelques mois par un tribunal de la ville de Francfort pour ses pratiques jugées discriminatoires à l’encontre des personnes non-binaires. En effet, le formulaire de réservation des billets de train produit par la compagnie ferroviaire obligeait les passagers à mentionner leur genre, mais seuls les options binaires «Homme» ou «Femme» étaient disponibles. L’entreprise devra procéder à la suppression de cette étape parfaitement inutile au transport des passagers d’ici à janvier 2023.

Nos voisins allemands semblent de plus en plus soucieux des questions d’inclusivité qui s’invitent dans le débat public et dans les Chambres de son gouvernement. Cela est de bonne augure pour les personnes LGBTQI+ d’Europe qui bénéficieront certainement du rayonnement des modifications effectuées en premier lieu par la première puissance économique de l’Union Européenne et restant souvent un modèle pour ses pays voisins.

Un ministre des îles Féroé démis de ses fonctions après avoir prononcé des propos homophobes

«Le fait de vivre en tant que soi-disant «homosexuel» va à l’encontre de la loi fondamentale que moi, mon parti et j’estime les îles Féroé suivent». Ce sont les propos que tenait Jenis av Rana à la radio de la petite île indépendante danoise en fin de mois dernier.

Ce n’est pas la première fois que Jenis av Rana faisait des vagues sur un tel sujet. En effet, lors des dernières législatives danoises, il avait déclaré ne pouvoir soutenir Søren Pape Poulsen, actuel leader du parti conservateur danois, comme Premier Ministre sous prétexte que ce dernier est homosexuel. Jenis a également perdu un dossier sur lequel il travaillait concernant les enfants d’un couple de femmes lesbiennes. Passant la main à un collègue sur ce dossier, il avait espéré que ce dernier refuse l’inscription des noms des deux mères à l’État Civil de leur enfant.

ïles féroé photo paysage arc-en-ciel

Cette dernière affaire était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour le chef du gouvernement des îles Féroé, et a donc procédé à démettre de ses fonctions son ancien ministre des Affaires Étrangères Jenis av Rana le 8 novembre dernier. Un signe fort de soutien aux personnes LGBTQI+ dans ce territoire autonome spécial du Danemark qui pourra ravir la population locale.

Le Sénat américain vote en faveur d’un texte protégeant le mariage des couples de même sexe

61 votes favorables contre 36 : c’est le résultat final des accords passés entre certains membres des deux bords politiques de la Chambre haute américaine, et ce résultat concerne nul autre que la protection des mariages pour toutes et tous ainsi que les mariages interraciaux. Cette acceptation de projet de loi appelé «Respect for Marriage Act» est un vote historique au pays de l’Oncle Sam.

Personnes tenant drapeaux LGBT Washington

Cela faisait de nombreuses semaines que les camps militaient en faveur ou contre le passage de ce projet de loi visant à protéger toutes les unions aux États-Unis. Il ne fallait qu’une dizaine de votes républicains en faveur de cette proposition de loi pour que les démocrates obtiennent une majorité. Au final, 12 républicains se sont joints à leurs collègues démocrates pour faire passer leur proposition. Il ne restera plus qu’à valider cette décision à la Chambre basse avant que le projet de loi ne soit envoyé au Président pour y apposer sa signature et devienne une loi effective. Ce deuxième vote devrait être effectué dans les semaines qui viennent et pourrait changer la vie de millions d’américains qui voient toujours le changement de bord de la Cour Suprême du pays comme une vraie menace pour leurs droits, à l’image de la récente décision prise à l’égard de l’avortement.

Et bien que le texte ne forcerait pas tous les États du pays à reconnaître le mariage pour toutes et tous, c’est une solution alternative dans l’éventualité où la Cour Suprême reviendrait sur la décision datant de l’affaire de 2015 «Obergefell v. Hodges». En effet, revenir sur cette décision de 2015 permettrait aux États américains d’interdire les mariages de personnes de même sexe. Mais l’acceptation de la proposition de loi évoquée les obligerait néanmoins à reconnaître les mariages célébrés dans d’autres États. Cette proposition de loi est donc une sorte «d’échec et mat» contre les personnes encore opposées à ces unions.

Les États-Unis célèbrent l’élection de la première gouverneure lesbienne du pays

Le 8 novembre, les États-Unis accueillaient une nouvelle première dans leur histoire : l’État du Massachusetts élisait la première gouverneure ouvertement lesbienne du pays. De quoi donner espoir à une partie de la population toujours victime de discriminations et sur qui pèsent de lourdes menaces évoquées avec la décision du Sénat un peu plus haut.

Son nom est Maura Healey, elle a 51 ans et elle fait parti du camp démocrate, c’est à dire qu’elle se range du côté de l’actuel Président Joe Biden. Elle était favorite depuis son annonce de candidature pour le poste de gouverneur·e dans l’État du Massachusetts, et est particulièrement populaire pour ses positions défensives des droits humains.

Lors de l’annonce officielle de sa victoire, elle déclarait devant le rassemblement en son honneur dans la ville de Boston qu’elle était «fière d’être la première femme et personne gay à être élue gouverneure» avant d’ajouter «Je veux dire quelque chose à chaque petite fille et à chaque jeune personne LGBTQI+ ce soir : j’espère que cette soirée vous montre que vous pouvez devenir et être tout ce que vous souhaitez. Ce soir, nous avons marqué l’Histoire».

Maura Healey gouverneure Massachusetts pendant campagne

Nous évoquons surtout Maura Healey puisqu’elle était la première à être officiellement élue gouverneure en plus d’être ouvertement lesbienne. Mais il faut savoir que Tina Kotek, 67ème présidente de la Chambre des représentants de l’État d’Oregon en poste de janvier 2013 à janvier 2022, était également une femme lesbienne élue gouverneure mais, pour cette dernière, de l’État de l’Oregon pour le Parti démocrate. Elle suivra les pas de sa prédécesseure du même bord politique Kate Brown à compter du 9 janvier 2023.

Ces victoires historiques pour des femmes lesbiennes devenues gouverneures d’États au pays de l’Oncle Sam était largement saluées par les associations et activistes pro-LGBTQI+. Mais également, le tissu associatif et les défenseurs des droits des minorités saluaient le nombre de personnes LGBTQI+ qui s’étaient présentées à travers le pays, et pour cause : chaque État avait à minima une personne LGBTQI+ qui tentait d’accéder à la plus haute fonction de son État respectif, une première pour les États-Unis. Cela suit les vagues de représentation arc-en-ciel qu’il y avait déjà eu lors des précédentes élections.

Une tuerie dans le «Club Q» au Colorado fait cinq morts

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette actualité : dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre dernier, une fusillade a eu lieu peu avant minuit dans le «Club Q», un club LGBTQI+ de l’État du Colorado.

Six minutes. C’est le temps qu’il aura fallu entre le premier appel aux services de l’ordre et leur arrivée sur les lieux. Malheureusement, le mal était déjà fait avec un triste bilan de 5 morts et 18 personnes blessées. Heureusement, le jeune homme entré avec un gilet pare-balles, une arme de poing et un fusil d’assaut a été rapidement maîtrisé par des clients et le patron du bar, ce qui a certainement pu éviter une situation encore plus grave.

Le suspect arrêté est un jeune homme de 22 ans dénommé Anderson Lee Aldrich, et, on l’apprendra lors de sa comparaison en justice, s’identifie comme non-binaire. On apprendra que le meurtrier, né sous le nom de Nicholas Brink, avait des parents séparés depuis qu’il avait deux ans. Son père le croyait mort depuis plusieurs années, sa mère lui ayant assuré le décès de leur fils. C’était le cas jusqu’à ce que le jeune homme âgé de 22 ans reprenne contact avec son géniteur. Cette prise de contact s’est faite d’une manière violente et finissait sur des menaces, notamment liées à l’homophobie du père malgré sa sympathie pour les victimes faites par son fils.

Une situation familiale compliquée qui vient s’aggraver lorsque l’on prend connaissance des infractions du père et de son passé dans l’industrie pornographique, ou encore de l’utilisation de substances illégales et l’abus d’alcool qui touchent les deux parents de Anderson Lee Aldrich. Mais ces faits qui pourraient expliquer l’instabilité et le comportement de Anderson Lee ne sont pour l’instant aucunement liés à l’affaire. Officiellement, aucun motif et aucune explication pour ses agissements n’est encore retenu par les forces de l’ordre à l’heure où nous écrivons ces lignes.

3 jours après la fusillade, le Président américain Joe Biden a échangé avec les familles des cinq victimes pour leur assurer son soutien. Il a également réitéré la volonté de son gouvernement d’interdire les armes à feu de type arme d’assaut utilisé par l’auteur de la fusillade. Ce dernier pourrait être accusé de cinq motifs dont meurtre avec préméditation et crime haineux, ce qui pourrait l’envoyer en prison jusqu’à la fin de ses jours et sans aucune possibilité de libération. Mais nous en saurons plus sur cette affaire lors de la prochaine audience du meurtrier déjà programmée pour le 6 décembre 2022.

Coupe du monde de football 2022 : La FIFA et le Qatar essuient de nombreuses critiques

On continue avec nos articles répertoriant les critiques faites autour de cette Coupe du monde de football 2022 organisée au Qatar. Les dernières semaines ont été l’occasion de continuer à pointer du doigt les dysfonctionnements et incohérences de l’événement, son organisation, le contexte, ainsi que tous les manquements et abus qui viennent avec ces aspects.

Dans un premier temps, nous avons noté les paroles LGBTphobes d’un ex-international qatari aujourd’hui ambassadeur de l’événement, khalid Salman. «L’homosexualité est interdite. Et elle est interdite car c’est un dommage mental» déclarait-il sur la chaîne allemande ZDF juste après avoir rappelé les attentes du Qatar concernant le respect des règles mises en place pour l’événement.

Bien évidemment, de nombreuses associations et défenseurs des droits LGBTQI+ ont condamné ces paroles LGBTphobes et certaines organisations appelaient même au boycott de l’événement.

Ballon football arc-en-ciel drapeau LGBT

Du côté des équipes qui vont se battre sur les terrains pour décrocher le titre, elles avaient, pour certaines, établi un plan. Plusieurs équipes européennes dont l’Angleterre, la France et l’Allemagne, avaient en effet décidé d’arborer des brassards «One Love» avec les couleurs arc-en-ciel du célèbre drapeau LGBT. Cela était sans compter sur la FIFA qui a déclaré que le port de ces brassards était interdit et pourrait entraîner des sanctions sportives envers les équipes qui ne suivaient pas ses directives. Comment peut-on supporter cet événement honteux et à travers lequel la FIFA, alors que cette dernière prônait il y a peu l’inclusivité du sport comme vitale, se rend complice des pires discriminations dans le sport lorsque ses intérêts sont ailleurs ? Et elle n’en est pas à son premier coup : la Russie en 2018 avait déjà été un événement particulièrement honteux en terme de discriminations des personnes LGBTQI+.

Malgré les interdictions, de nombreux·ses supporters et personnalités sur place ont défié les règles en arborant par leur tenue les couleurs arc-en-ciel du drapeau LGBT. On a également pu noter de nombreux·ses supporters arborer les couleurs et des messages de soutien à l’iran qui traverse une crise depuis plusieurs semaines. Mais toutes et tous n’ont pas eu la chance de pouvoir assister aux matchs. On a assister à de nombreux refus dans les stades de supporters avec des drapeaux arc-en-ciel ou ces derniers directement sur leurs vêtements. Une des exceptions notables était peut-être l’ancienne Première-Ministre danoise qui s’est rendue dans un stade avec sa robe bleue et les couleurs du drapeau arc-en-ciel sur les manches. Apparemment, son statut lui aurait donner le privilège de ne pas être questionnée ou interdite d’entrée. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà mieux que rien même si cela montre la politique à double tranchant du Qatar.

En somme, on aurait pu continuer longtemps sur les nombreux scandales, les manquements, les discriminations, les actions et propos honteux du pays hôte. Mais nous finirons simplement par vous appeler à boycotter l’événement qui est une absurdité pour les droits de l’Homme, pour le climat, une honte pour la FIFA, et une nouvelle victoire pour les LGBTphobies après celle de la Russie en 2018. Vive le sport, mais honte sur le Qatar et la FIFA pour ce scandale.

Pakistan : des centaines de personnes manifestent contre les discriminations transphobes

Alors que la tuerie du Club Q avait lieu aux États-Unis, des manifestations de défenseurs des droits trans prenaient place dans la plus grande ville du Pakistan : Karachi. C’est un événement extrêmement rare dans ce pays dont la Consitution établit l’Islam comme religion d’État et toujours fortement transphobe, voire plus généralement LGBTphobe.

Cette manifestation était organisée quelques jours après la levée de l’interdiction du film Joyland dans le pays, et les participant·e·s réclamait surtout le respect de leurs droits.

Joyland est un film pakistanais suivant la relation d’un jeune homme issu d’une famille traditionnelle qui s’éprend d’une danseuse trans. L’œuvre cinématographique a reçu d’excellentes critiques à l’international mais touche un sujet encore très (trop) tabou dans ce pays liant le Moyen-Orient et l’Asie.

Affiche film Joyland

Amnesty International rapporte de nombreuses violations du droit international concernant des personnes LGBTQI+ au Pakistan, dont de nombreux morts pour leur orientation sexuelle ou identité de genre. On note que la loi protège officiellement les droits des personnes LGBTQI+ dans le pays, mais que la réglementation coloniale britannique criminalisant la sodomie est toujours en vigueur même si elle n’est plus réellement appliquée par les autorités. On verra plutôt des personnes qui seront exclues de la société et forcées à abandonner leur dignité en se prostituant, mendiant dans les rues, ou acceptant les traitements inhumains que la société décide de leur accorder.

On peut donc espérer qu’avec l’autorisation du film Joyland, film qui a notamment obtenu la Queer Palm au festival de Cannes en 2022, le Pakistan commence à changer et réservera un meilleur futur aux personnes LGBTQI+, et en particulier celles trans.

Inde : la Cour Suprême va examiner une requête réclamant la reconnaissance des mariages homosexuels

Le 25 novembre dernier, la Cour Suprême de l’Inde prenait la décision d’étudier une requête déposée par deux couples d’hommes homosexuels suite à leur pétition. Leur requête est relativement simple à comprendre : ils souhaitent la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe dans ce pays d’environ 1,4 milliards d’habitants.

La Cour Suprême a également mis en demeure le gouvernement indien pour qu’il légalise les mariages et alliances entre personnes de même sexe et personnes LGBTQI+ sous le «Special Marriage Act» datant de 1954, et cela dans une période d’un mois.

Participants Pride Bangalore Inde portent drapeau arc-en-ciel

Demandant leurs droits en concordance avec la Constitution indienne, les deux couples d’hommes souhaitent que l’égalité entre les personnes hétérosexuelles et les autres devienne réalité. Mais même en mettant sur le banc de touche les questions religieuses qui restent épineuses, on se confronte à d’autres problématiques. En l’occurrence, la reconnaissance des mariages des couples de même sexe concernerait aussi l’égalité en terme d’adoption et mère porteuse. Du côté des plaintifs, ce sont d’autant plus de raisons de faciliter les unions. Mais de l’autre côté, les questions de tradition vont citer ces mêmes raisons de ralentir la demande et la questionner d’avantage.

On espère donc que ces deux couples qui ont été ensemble 10 et 17 années pourront obtenir gain de cause dans leur affaire. L’Inde est un pays de près d’1,4 milliards d’habitants, et plus de deux couples bénéficieraient d’un changement à l’égard du mariage pour toutes et tous, ainsi que des droits allant avec cette avancée potentielle.

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Cet article des actualités LGBTQI+ du mois de novembre 2022 se conclut sur cette actualité nous venant d’Inde. Si vous appréciez ce type de contenu gratuit que nous vous proposons de manière régulière, n’hésitez pas à le partager et/ou laisser votre avis dans la section des commentaires ! Votre soutien permet à notre contenu de continuer à être créé et publié. N’hésitez donc pas à aller faire un tour du côté de la boutique ! C’est d’autant plus important que ces prochains jours sont cruciaux pour vous assurer des délais de livraison avant Noël. Profitez-en pour vous faire plaisir et faire plaisir à vos proches tout en montrant vos vraies couleurs !

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