Les actualités LGBTQI+ du mois de septembre 2022

Le mois de septembre 2022 a été chargé en actualités. Que ce soit le conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’urgence climatique, les manifestations en Iran, et encore bien d’autres que nous ne pourrions toutes lister, les rédactions du monde entier ont certainement eu de quoi faire. Et cela va de même avec tou·te·s les étudiant·e·s, les adultes rentrant de vacances et reprenant le chemin du travail, les gouvernements qui reprennent leurs activités, …

Drapeau-LGBT Actualités LGBTQI+ septembre 2022

Nous allons donc pouvoir commencer notre tour du Monde des actualités LGBTQI+ en commençant par la France et nos voisins européens avant d’aller vers l’Amérique du Nord chez l’Oncle Sam et Cuba, puis de finir vers le Moyen-Orient où la situation est relativement complexe à bien des égards.

Pour celles et ceux qui l’ont manqué le mois dernier, vous l’aurez peut-être remarqué : le format podcast n’est plus au rendez-vous depuis le mois des fiertés. En effet, après considération de l’équipe, il a été jugé que le peu d’écoutes de votre part ne justifiait pas un investissement de temps aussi important que ce que le podcast nous demandait en plus du reste. Il a donc été décidé d’y mettre fin. N’hésitez pas à nous faire part de vos messages concernant cette décision. Si engouement il y avait autour d’un potentiel retour du podcast, notre équipe est prête à revenir sur sa décision.

Sur ce, bonne lecture à vous toutes et tous !

La pilule du lendemain et le dépistage des IST rendus gratuits par le gouvernement français

Nous commençons ces actualités du mois de septembre 2022 avec une excellente nouvelle dans le domaine de la santé. En effet, lors d’une interview accordée au journal 20 Minutes, le ministre de la Santé français François Braun annonçait deux nouveautés :

La première concerne toutes les femmes. Ces dernières pourront avoir accès sans ordonnance à la pilule du lendemain et qui sera en prime gratuite. C’était un accès qui était, jusqu’à présent, uniquement réservé aux femmes mineures ainsi qu’aux étudiantes. L’élargissement du dispositif à toutes les femmes indépendamment de leur âge donne un moyen supplémentaire à celles-ci de se prévenir de grossesses non-désirées. Et c’est un aspect qui est d’actualité.

Le magazine ELLE publiait le 28 septembre un sondage effectué par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) auprès de plus de deux milles femmes françaises rapportant que ce désir d’avoir un enfant était en forte diminution chez les femmes à même de procréer. En effet, lié à une envie d’épanouissement personnel ou professionnel mais également en lien avec différentes craintes relatives aux crises et menaces actuelles (climatique, politiques, sociales, surpopulation, …), environ une femme sur trois préfère s’abstenir d’avoir un enfant.

On peut cependant noter que la facilité d’accès aux pilules du lendemain pour les femmes pourrait avoir d’autres conséquences. En effet, l’absence de protection lors de rapports pourrait engranger une hausse des multiples infections sexuelles transmissibles. C’est d’ailleurs l’objet de la seconde annonce :

Préservatifs rouges lutte contre le sida

La seconde nouveauté amenée par le ministre de la Santé concerne les infections sexuellement transmissibles (IST). Jusqu’ici, seul le dépistage du sida était gratuit. Cette gratuité s’étendra désormais à toutes les IST. Ce changement vient d’un désir «de lutte contre la reprise des infections» si l’on en croit les échanges entre 20 Minutes et le ministre. Ce dernier annonçait qu’une augmentation des cas de chlamydia et gonocoque avait été observée. Une autre remarque de M. Braun indiquait que l’Hexagone est en retard par rapport aux budgets allouées chez nos voisins européens dans la lutte contre ces IST.

Ce sont bien évidemment d’excellentes nouvelles pour la santé globale des françaises et français. Cependant, plutôt que de vouloir guérir les maux, nous aurions préféré que le gouvernement s’efforce à mettre un peu plus l’accent sur la prévention de ces derniers. Notamment, on entend toujours un grand nombre d’étudiant·e·s universitaires rapporter qu’aucune éducation sur le plan sexuel n’a été faite lors de leur scolarité, et que ce sujet reste tabou lors d’échanges avec leur famille proche. Aussi, et à défaut de faire mieux de ces côtés, il faudrait certainement que l’État relance des campagnes au sein des établissements scolaires et des lieux publics pour éviter les comportements à risque. L’enjeu est beaucoup trop important pour se limiter à rendre gratuit des dépistages.

Les propos choquants d’Elisabeth Badinter sur France Inter

Elisabeth Badinter est une écrivaine, philosophe, historienne et femme d’affaires française. Soutenant le mariage pour toutes et tous, la PMA ainsi que la GPA, elle défend également le droit à l’avortement. Invitée sur France Inter le 28 septembre, cette dernière prononcera des propos qui, à défaut de trouver un mot plus approprié, étaient choquants.

Partant en guerre contre les personnes qu’elle qualifie de «néo-féministes», elle a tout d’abord commencé par questionner la position de ses ennemies sur les manifestations en Iran à travers leur absence de commentaires et manque de soutien aux femmes iraniennes de leur part. Elisabeth Badinter fera par de sa thèse d’intersectionnalité, une sorte d’accord ou alliance entre trois groupes qui seraient, selon elle : les personnes de couleur, les néo-féministes, ainsi que les islamistes.

Manifestation LGBTQI+ arc-en-ciel PMA pour toutes et tous / toustes

Cet accord entre ces trois groupes entraînerait un silence des différents parties face à la situation bouillante en Iran. Toujours selon Badinter, cette même entente serait à l’origine d’une absence de commentaires de la part des islamistes face aux revendications des personnes militantes pro-LGBTQI+. Mais elle s’est exprimée sur bien d’autres sujets tous plus sujets à controverse les uns que les autres, tel que celui des victimes de viol qui «n’ont qu’à prendre leurs responsabilités et porter plainte avant la fin du délai de prescription» en ajoutant que «quand même dix ans, ce n’est pas si mal!».

Des propos qui ont entraîné une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et ont largement été qualifié de «honteux» ainsi que de «naufrage» pour Elisabeth Badinter. Dans le cas où cette affaire donnerait des suites dans les semaines ou mois à venir, nous vous tiendrons bien évidemment au courant.

Caroline Cayeux visée par une nouvelle plainte d’associations LGBTQI+

Une nouvelle plainte a été déposée par quatre associations LGBTQI+ contre la ministre Caroline Cayeux pour les propos qu’elle a pu tenir à l’égard du mariage pour les couples de même sexe. Cette nouvelle déposition arrive suite à la première qui avait fini par être classée sans suite par le parquet de Paris.

Drapeau-LGBT.fr - Balance justice arc-en-ciel

Ce classement sans suite a fortement déplu aux quatre associations (ADHEOS, Mousse, Stop Homophobie, Grey Pride) qui refusent d’en rester là. La justice a cependant jugé que la ministre avait tenu des propos qui n’allaient pas à l’encontre du Code pénal français en première instance.

Le parquet a également estimé que la loi dispose d’assez de spécificités sur le sujet pour, à défaut de trouver quoi-que ce soit allant dans le sens inverse, d’acquitter Caroline Cayeux.

Aussi, et au vu de ces détails, il y a peu d’espoir que la nouvelle plainte aboutisse à une peine tant que la loi ne change pas ou que l’interprétation de cette dernière et des propos remis en cause ne se fait différemment. Et bien que cela n’excuse aucunement les propos tenus, la ministre avait tenu à présenter ses excuses aux associations par le biais d’une lettre, ce qui peut également jouer en sa faveur dans cette affaire. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant si la justice change son premier verdict suite à la seconde plainte déposée.

L’institut du monde arabe présente son exposition «Habibi, les révolutions de l’amour»

L’Institut du monde arabe présente «Habibi, les révolutions de l’amour», une exposition mettant en scène des créateurs LGBTQI+ du monde arabe du 27 septembre 2022 au 19 février 2023. C’est un événement culturel assez unique en son genre et comportant un programme très riche.

Exposant 23 créateurs sur une surface totale de 750m², l’exposition sera complémentée par la venue de DJs, de drag shows, de la pratique du voguing, et encore bien d’autres avec des séances de cinéma, rencontres littéraires, sessions d’échanges, … En ce qui concerne la partie principale, cette dernière met en lumière 23 artistes et créateurs du monde arabe qui, à travers leurs travaux, ont décidé de mettre en avant les milles et une facettes de l’amour et des personnes LGBTQI+.

C’est une exposition unique pour de bonnes raisons, et notamment par le fait que l’amour représenté au travers des œuvres exposées est tabou, passible d’une peine d’emprisonnement voire capitale dans les pays d’origine de leurs créateurs·trices.

tableau sous le ciel de shiraz alireza shojaian institut monde arabe exposition habibi revolutions amour exposition 2022

Mais loin de nous l’idée d’en dire trop sur cet événement éphémère. Nous vous invitons à vous rendre par vous-même à cette exposition qui en vaut le détour ! À noter que l’entrée est libre et gratuite, et des visites guidées sont également à la disposition des visiteurs, seul·e·s ou en groupe.

Un rapport du Conseil de l’Europe pointe du doigt les discriminations présentes en Grèce

Publiée le 22 septembre 2022 par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, le rapport d’une trentaine de pages met en lumière différents problèmes toujours présents en Grèce et offre sous forme de deux paragraphes courts des recommandations prioritaires.

Drapeau Européen LGBT arc-en-ciel

Parmi les personnes victimes de discriminations, on retrouve les migrant·e·s, les Roms, mais également les personnes LGBTQI+ avec de nombreuses spécificités liées aux personnes intersexes. Bien que l’ECRI note une amélioration vis à vis des personnes LGBTQI+ en général, les personnes intersexes restent largement discriminées, et les perceptions tendent à rester les mêmes vis à vis de ces dernières. On retrouve donc une forte ignorance autour de leur condition, voire même des violences et une pathologisation dans certains cas.

Le rapport souligne notamment une nécessité d’éducation de la population grecque autour de ces questions, recommandant particulièrement la formation des professeurs et du personnel scolaire mais aussi toute personne professionnelle concernée par la création d’un environnement éducatif plus inclusif. On retrouvait également parmi ces recommandations la mise en place de différentes mesures pour lutter contre les discriminations et l’intolérance envers les personnes intersexes, et en particulier les enfants. La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance appelait additionnellement à interdire les opérations sur les enfants intersexué·e·s tant que ces interventions n’étaient pas vitales et de s’abstenir de tout traitement tant que la première personne concernée n’était pas à même de participer à cette prise de décision.

Enfin, le rapport mentionne le manque de moyens mis en œuvre pour enregistrer les discriminations, violences et crimes contre les personnes intersexes. On notera tout particulièrement le très faible pourcentage de condamnations pour ces actes discriminatoires, et ce malgré un nombre assez élevé d’actes LGBTphobes rapportés ces dernières années.

On espère donc que la Grèce prendra en compte rapidement ces recommandations de la Commission européenne, et que le futur des personnes intersexes du pays sera plus radieux.

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14,2 milliards de dollars pour la lutte contre le sida… Bien, mais toujours pas assez

Le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme annonçait en ce mois de rentrée 2022 qu’il avait reçu 14,2 milliards de dollars de promesses de don (équivalent à près de 14,5 milliards d’euros actuels) pour financer ses actions. Un montant record mais qui reste néanmoins en dessous de l’objectif des 18 milliards visés dans le but d’atteindre leurs objectifs à l’horizon 2030.

Les objectifs actuels de ce Fonds mondial sont en particulier de mettre fin aux pandémies actuelles, à savoir : le sida, le paludisme et la tuberculose. Sur leur site, il est noté qu’en 2021, 23,3 millions de personnes sont déjà sous traitement antirétroviral contre le VIH, 5,3 millions de personnes atteintes de tuberculose étaient sous traitement, et que 133 millions de moustiquaires avaient été distribuées pour lutter contre le paludisme mais qui viennent également protéger d’autres maladies transmissibles par ces insectes.

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Bien que le Fonds n’atteigne pas aujourd’hui ses objectifs fixés de 18 milliards de dollars, l’Italie et le Royaume-Uni qui sont deux gros donateurs n’ont encore fait aucune promesse de dons. Selon les estimations, on pourrait donc voir la somme se rapprocher encore un peu plus des 18 milliards de dollars attendus. Et sans financement, c’est l’objectif d’éradiquer les trois pandémies à l’horizon 2030 qui s’envole. Nous avions déjà évoqué la difficulté à tenir ces engagements pour le SIDA uniquement avec un manque de dons, et la crise sanitaire globale du COVID-19 n’a pas arrangé la situation.

On note un recul dans les combats contre le sida, le paludisme et la tuberculose, cette dernière ayant vu son nombre de cas augmenter pour la première fois depuis une décennie et étant toujours la seconde maladie infectieuse la plus mortelle et treizième cause de mortalité à l’échelle globale avec 1,5 millions de morts (2020). Le sida gagnait également du terrain l’année dernière avec un bond de 9% des traitements antirétroviraux. Grâce aux investissements massifs récents et aux retours des personnels médicaux sur les zones à risque, on a pu retrouver rapidement des niveaux normaux et stabiliser la situation.

Il y a donc fort un intérêt à continuer de financer ces organismes qui luttent contre la propagation de ces maladies mortelles. Il en va de la santé de toutes et tous.

États-Unis : la Cour Suprême confirme son penchant conservateur

La Yeshiva University, un établissement privé juif fondé au XIXème siècle et accueillant environ 5 000 étudiant·e·s à New York. L’Université fait parler d’elle pour avoir refusé à un groupe d’étudiant·e·s LGBTQI+ le statut officiel d’association.

L’établissement était condamnée dans un premier temps par un juge à autoriser la création de l’association YU Pride Alliance. Mais cette décision restait insatisfaisante pour l’Université qui décidait de faire appel auprès de la Cour Suprême. Après avoir prononcé un arrêt en faveur de cette dernière le 24 juin 2022, ce qui confirme la position conservatrice de la plus haute instance du pays, cette dernière revenait sur sa capacité à juger cette affaire en évoquant le fait que l’Université n’a pas eu recours à toutes les voies juridiques disponibles avant de lui faire appel. Sa première décision avait cependant déjà eu des conséquences puisque l’Université avait immédiatement mis fin aux activités du groupe d’étudiant·e·s.

Manifestation pro-LGBTQI+ devant Cour Suprême américaine drapeaux arc-en-ciel trans et pan

Après de nombreux verdicts et relances juridiques, l’Université et le groupe d’étudiants YU Pride Alliance auraient finalement trouvé un accord temporaire. Les activités du club reprendront donc suite à Sukkot (fête juive commençant le 9 Octobre et finissant le 16 Octobre) et ce jusqu’à ce que tous les recours juridiques soient épuisés par l’Université.

Nous vous tiendrons informé·e·s des suites de cette affaire si quelconque rebondissement se faisait connaître à l’avenir.

Les résultats du référendum cubain sur la famille

Nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, Cuba organisait un grand référendum sur la famille depuis déjà des mois. Suite à des rassemblements, une demande nationale de l’opinion publique afin de rédiger le texte à voter, l’heure était venue pour les cubaines et cubains de se prononcer ce 26 septembre sur le Code de la famille.

Et ce sont finalement les votes en faveur du texte qui l’importaient avec 66,87% des suffrages. Le texte légalisant les unions civiles et le mariage pour les couples de même sexe, leur donnant accès à l’adoption, la GPA (Gestation Pour Autrui), mais revenant également sur la filiation élargie en plus d’introduire des mesures pour lutter contre les discriminations de genre vient changer la donne pour la société cubaine.

Miguel Díaz-Canel, l’actuel Président de Cuba, publiait sur Twitter «L’amour est déjà loi» accompagné du texte «Le Oui l’emporte. La justice a été rendue. Approuver le Code dela famille est une justice. Il s’agit d’une dette envers plusieurs générations de cubains dont les projets familiaux attendent cette loi depuis des années. À partir d’aujourd’hui, nous serons une meilleure nation».

Et c’est tout ce que l’on souhaite à la population cubaine. On peut apercevoir un avenir meilleur pour ce pays qui est malheureusement toujours très impacté par de nombreuses crises, dont une économique qui a des répercussions sur la vie sociale de toutes et tous.

Des pays du Moyen-Orient demandent le retrait de films et séries de la plateforme Netflix

Quelques pays du Moyen-Orient menés par l’Arabie Saoudite menacent d’envoyer en justice la plateforme Netflix comptant plus de 220 millions d’abonné·e·s. Ces menaces sont liées aux contenus diffusés sur la plateforme étant «contraires aux valeurs islamiques et sociétales ainsi que leurs principes».

Les pays en question (Arabie Saoudite, Koweït, Émirats Arabes Unis, Qatar, Bahreïn, Oman) ont déjà contacté Netflix pour retirer leurs contenus. Les pays n’ont pas détaillé sur le type de contenu visé, mais ces derniers sont directement une enfreinte aux régulations gouvernementales locales. Parmi ceux supposément visés, on retrouve notamment les œuvres mettant en scène des personnages LGBTQI+ ou rapprochant des personnages mineurs et les concepts de sexualité.

Netflix multiples shows LGBTQI+ disponibles plateforme streaming

Cette réaction vient directement s’opposer à la joie présente dans les pays Occidentaux de retrouver des personnages plus inclusifs dans les différents contenus diffusés sur la plateforme. On verra donc ce que Netflix choisira : la plateforme préférera-t-elle conserver son inclusivité, ou laissera-t-elle l’intérêt des profits et parts de marché gagner le combat ?

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU demande à l’Iran d’épargner deux militantes pro-LGBTQI+

Dans une déclaration faite le 28 septembre, le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’est directement adressé à l’Iran : «L’Iran doit immédiatement renoncer à l’exécution de deux femmes lesbiennes condamnées à morts pour leur soutien aux droits des personnes LGBTQI+».

Les autorités iraniennes ont condamné au mois d’août Zahra Sedighi-Hamadani et Elham Choubdar, mais leur peine n’a été rendue publique que le mois dernier. Leur sentence est la peine capitale pour des raisons de «corruption sur Terre», terme qui se rapporte au soutien aux personnes LGBTQI+, et «trafic» qui se traduit dans les faits par l’aide apportée aux personnes discriminées pour fuir le pays. L’Iran fait également face à une grande vague de protestations suite à l’affaire de Zhina Amini, une femme iranienne de 22 ans détenue pour son incorrect port du hijab et morte, selon la famille de la victime, sous la torture des autorités l’ayant faite tomber dans le coma.

Drapeau-LGBT.fr nouveau logo ONU blanc

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a, dans la première affaire, condamné les verdicts rendus et ont appelé les autorités iraniennes à ne pas procéder à la sentence mais également d’aller plus loin en l’annulant. Mais l’ONU n’ayant aucun pouvoir contraignant et la loi du pays réprimandant l’homosexualité et condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe par la peine de mort, rien n’assure que la demande soit entendue et suivie.

Le Comité onusien a également émit des inquiétudes quant aux conditions de détention des deux femmes. Sedighi-Hamadani a par exemple disparu pendant 53 jours après son arrestation le 27 octobre 2021, temps durant lequel elle aurait été victime de multiples abus et discriminations. Outre le caractère arbitraire de leur détention, les traitements que font subir les autorités iraniennes aux femmes sont remises en question, au même titre que les lois utilisées pour les inculper.

Selon les experts, «les autorités ont l’obligation internationale de veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Iran puissent mener des activités pacifiques et légitimes sans crainte de persécution et représailles, y compris celles et ceux qui travaillent sur des questions sensibles telles que l’orientation sexuelle et l’identité de genre». Nous n’avons pas trouvé de suite à cette déclaration, mais nous vous tiendrons bien évidemment au courant du développement de la situation.

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Cet article des actualités LGBTQI+ du mois de septembre 2022 se termine sur cette triste actualité concernant l’Iran. Si vous souhaitez continuer à apprécier ce type de contenu gratuit que nous vous proposons de manière régulière, n’hésitez pas à le partager et/ou laisser votre avis dans la section des commentaires ! Votre soutien permet au contenu de ce site d’exister. N’hésitez donc pas à aller faire un tour du côté de la boutique ! Profitez-en pour vous faire plaisir et montrer vos vraies couleurs.

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