Les actualités LGBT du mois de Septembre 2020
Le mois de Septembre est synonyme de rentrée pour beaucoup. Mais pour autant, le Monde ne s’arrête pas de tourner.
Et c’est avec plaisir que nous vous avons préparé cet article qui, pour une fois, comporte beaucoup de bonnes nouvelles pour la communauté LGBTQI+.
Alors nous vous souhaitons une agréable lecture, et espérons qu’elle vous sera également utile et enrichissante.
Accéder directement à :
- La ville de Paris enlève une plaque commémorative de Guy Hocquenghem
- Une mère qui doit adopter sa propre fille ?
- La Pink Parade de Nice annulée
- Un programme de Basiliade pour héberger des migrant(e)s LGBTQ+ à Paris
- Les cours d’éducation sexuelle en Angleterre se mettent aux couleurs de l’arc-en-ciel
- Une autre bonne nouvelle venant d’Angleterre pour les non-binaires
- Mais une nouvelle mitigée pour la communauté trans britannique
- La campagne Burger King pour la Pride de Helsinki
- Ursula Von Der Leyen confirme son soutien à la communauté LGBTQ+
- Retour rapide sur la situation en Pologne
- Prévention du suicide dans la communauté LGBTQ+ aux Etats-Unis
- Henry Van Ameringen meurt à l’âge de 90 ans
- Out On Film : Le festival du film LGBTQ+ d’Atlanta
- Sortie du documentaire «Tu deviendras hétéro, mon fils»
- Les Oscars introduisent de nouveaux critères pour assurer une diversité
- Le Brésil inaugure son premier observatoire contre l’homophobie dans le football
La ville de Paris enlève une plaque commémorative de Guy Hocquenghem
La Maire de Paris, Anne Hidalgo, avait fait poser en Janvier une plaque pour rendre hommage au militant homosexuel Guy Hocquenghem, et par prolongement montrer son soutien à la communauté LGBT. Mais Madame Hidalgo a pris récemment la décision de la retirer.
Vous souhaitez sûrement connaître les raisons de ce retournement de situation…
Et bien, le motif est relativement simple : le journaliste Guy Hocquenghem est accusé de faire la promotion de la pédophilie. Plus particulièrement, cette apologie vient notamment de textes tels que son roman Les Petits Garçons (1983), mais également de son combat pour dénoncer le consensus général d’empêcher une sexualité que nous pourrions qualifier de précoce aujourd’hui chez les enfants.
Credit photo : @LESGRENADES_
On peut cependant lui accorder une chose : à l’époque, la majorité sexuelle était différente pour les personnes homosexuelles que pour celles hétérosexuelles. Ce n’est qu’en 1982 que François Mitterrand fixera la majorité sexuelle à 15 ans pour tous. C’était une autre époque, et beaucoup de militants ont été pardonné pour leur combat qui semblait au final logique.
Mais alors, pourquoi finir par retirer la plaque ? Et bien, la plupart des activistes ont arrêté leur combat après que la majorité sexuelle soit fixée à 15 ans pour tous les français. Mais Guy a continué. Pour lui, la sexualité des enfants était toujours trop restreinte. Bien évidemment, cela choquait, et continue à choquer. Bien plus encore, il niait l’existence du SIDA et ne souhaitait pas se conformer à ce qu’il appelait de « l’hygiénisme ». Cela a donné des maux de tête à l’association AIDES.
Une mère qui doit adopter sa propre fille ?
C’est un verdict rendu par la Cour de cassation le 16 Septembre. Une décision qui a d’ailleurs fait beaucoup parler d’elle dans la communauté LGBT. Une femme trans, dont nous tairons le nom, qui passait Mercredi 16 Septembre devant la Cour de cassation ne sera pas reconnue mère de sa propre fille.
Son histoire est assez particulière. Reconnue en 2011 comme femme à l’État Civil, elle aura un enfant avec son épouse en 2014. A cette époque, elle n’avait pas encore effectué sa transition, et était donc à même de procréer avec sa partenaire. Alors qu’elle était reconnue « parent biologique » en 2018 à la Cour d’appel de Montpellier, la Cour de cassation a annulé cette décision et confirme le refus de son statut de mère. Résultat : elle devrait adopter sa propre fille.
Mais bien évidemment, elle fera appel à cette décision qui est qualifiée de « scandaleuse » par son avocate. Là où l’histoire devient « drôle », c’est que celle reconnue en tant que femme à l’État civil pourrait y être inscrite comme père de l’enfant.
Nous remercierons donc la juridiction française pour son verdict parfaitement cohérent. Mais nous souhaitons surtout bon courage à cette femme dans son processus d’appel.
Cette affaire sera prochainement entendue à la Cour européenne des droits de l’Homme.
La Pink Parade de Nice annulée
Alors qu’elle était programmée pour le 12 Septembre, l’Association Gay et Lesbienne Azuréenne d’Expression (AGLAE Azur & Diversités) a annoncé en début de mois l’annulation de l’événement.
Dans leur communiqué, l’association parle de ses contacts réguliers depuis Février avec la préfecture locale et la Mairie de Nice.
Mais malheureusement, la COVID-19 aura eu raison de l’événement. Afin d’éviter de mettre en péril tous les participants, et face à une impossibilité de faire respecter à tous les gestes barrières, ils sont parvenus à la conclusion qu’annuler était la meilleure option.
L’association en profite pour rappeler qu’elle comprend la frustration que cela peut créer.
Elle insiste notamment sur l’isolement dont sont victimes de nombreuses personnes de la communauté LGBTQ+, que ce soit dans la vie quotidienne, par le confinement, ou par les mesures sanitaires mises en place dans les différentes régions suite au déconfinement national.
Tant qu’à être sur le sujet, drapeau-lgbt souhaite également rappeler que votre santé est prioritaire. Le respect des gestes barrières est primordial. Alors prenez soin de vous et de votre entourage. Portez un masque si possible, même lorsque ce n’est pas obligatoire. Essayez de respecter les distanciations sociales, même si rien ne vous y oblige. C’est à travers ces efforts que nous pourrons reprendre une vie normale dans les délais les plus brefs.
Un programme de Basiliade pour héberger les migrant(e)s LGBTQ+ à Paris
L’association Basiliade, avec l’aide de la Ville de Paris, continue à aider la communauté, et plus particulièrement les personnes atteintes du VIH ou dans des situations précaires. C’est avec un grand plaisir que nous avons pris connaissance d’une ouverture de logements pour des personnes demandeuses d’asile et réfugiées en France. Mais pas n’importe lesquelles : ces personnes font toutes parties de la communauté LGBTQ+.
Évidemment, nous saluons l’initiative de l’association qui prouve encore une fois qu’elle continue à être utile. Trop de personnes font encore appel à leur aide, qui est principalement concentrée sur deux grandes villes françaises : Paris et Lyon.
C’est le fruit du travail de 20 professionnels et 80 bénévoles de l’association: ils inauguraient le 7 Septembre un logement situé à Belleville, dans la capitale de l’Hexagone. Un logement bien plus que salubre, et d’apparence neuve, destiné à la collocation de ces personnes LGBTQ+ en difficulté. Une bonne exposition, un espace relativement grand avec 3 chambres et une terrasse, du mobilier neuf… C’est le confort que vont pouvoir apprécier les trois réfugiés qui viennent du Maroc, Sénégal et de Côte d’ivoire.
Les trois ont fuit leur pays d’origine à cause de leur orientation sexuelle.
Les cours d’éducation sexuelle en Angleterre se mettent aux couleurs de l’arc-en-ciel
A partir de ce mois de Septembre, les collèges d’Angleterre devront enseigner dans leurs cours les notions d’identité de genre, orientation sexuelle, et devront être explicite sur le fait que les relations hétérosexuelles ne sont pas les seules. Les collèges devront donc dispenser des cours sur la communauté LGBTQ+ et les relations qui en découlent. Mais ce ne sont pas les seules. Apparemment, les écoles primaires pourraient elles aussi décider si elles veulent enseigner ce genre de contenu dans leurs cours d’éducation sexuelle.
Selon un article de la BBC, les parents n’auraient aucun droit de veto sur le contenu enseigné à leurs enfants. Ces derniers seront donc obligés de suivre des cours incluant des notions LGBTQ+. Cependant, les professeurs et directeurs d’établissements peuvent consulter les parents d’élèves s’ils le désirent, bien qu’ils n’aient aucun droit de parole sur les décisions prises par l’établissement.
Bien évidemment, les réactions ne se sont pas faites attendre. Beaucoup de parents ont crié au scandale et ont manifesté devant des établissements, mettant surtout en avant le fait que cela venait compromettre l’autorité parentale ainsi que leurs droits.
Il faudra bien évidemment observer comment les professeurs anglais réagissent à cette nouvelle. Il faudra également bien surveiller le contenu enseigné et l’adapter à l’âge des enfants / adolescents. Mais cela semble être une bonne avancée pour la communauté LGBTQ+ de l’autre côté de la Manche.
Mais, la question qui reste en suspens, c’est surtout : Quand va-t-on franchir ce cap dans l’Hexagone ?
Une autre bonne nouvelle venant d’Angleterre pour les non-binaires
L’Angleterre possède une loi qui s’appelle l’ «Equality Act» («Loi sur l’Egalité» en français). Cette loi protège toute personne de discriminations qui se baseraient sur l’âge, le mariage, leur partenaire, le fait d’être enceinte, la race, la religion, le sexe, l’orientation sexuelle, les croyances, … Vous l’aurez compris, c’est assez similaire à la démarche française.
En revanche, là où une nouvelle apparaît, c’est que pour la première fois dans l’Histoire du Royaume-Uni, un juge confirme que les personnes genderfluid et non-binaires sont bien protégées par cette loi. En effet, il y avait une certaine ambiguïté qui se posait jusqu’à présent. L’origine du problème était une ingénieure non-binaire du nom de Taylor qui travaillait pour l’entreprise Jaguar Land Rover.
Madame Taylor a porté plainte pour harcèlement et discriminations liés à son identité de genre. Mais encore, elle affirmait avoir du mal à se rendre aux toilettes au sein de l’entreprise, et ne bénéficiait d’aucun support de la part du management.
L’entreprise Jaguar a tenté de se défendre en reprenant les définitions de l’Equality Act qui auraient pu éloigner une personne non-binaire de la protection de cette loi, contrairement à une personne trans. Mais le juge en a décidé autrement, et accorde donc compensation à la victime de ces discriminations.
C’est donc une bonne nouvelle pour la communauté non-binaire et genderfluid anglaise qui sait maintenant qu’elle peut compter sur la protection de la loi britannique.
Mais une nouvelle mitigée pour la communauté trans britannique
Malgré la bonne direction du gouvernement britannique pour la communauté LGBTQ+, tout le monde n’a pas eu droit à son lot de bonnes nouvelles ce mois-ci. Alors, bien évidemment, tout est sujet à changement et évolution à l’avenir, mais pour l’instant, les personnes anglaises trans ont pris une claque.
Le gouvernement de Boris Johnson a décidé qu’elles n’auraient pas le droit de déterminer par elles-mêmes leur genre. C’est la décision prise suite à un long débat. En effet, la Gender Recognition Act (Loi sur la reconnaissance du genre) avait été initiée sous le gouvernement de Theresa May, et date donc de 2004. Dans un premier temps, le gouvernement avait voté l’autorisation pour les personnes trans de changer de sexe (2005). Mais l’auto-détermination de genre, proposée en 2018, n’est pas à l’ordre du jour. Selon les communiqués, le gouvernement britannique estimerait que les moyens pour avoir recours à un changement de sexe sont toujours bien présents et qu’il fallait trouver un certain équilibre avec des contrôles et vérifications.
Bien évidemment, la décision est critiquée par de nombreuses associations LGBTQ+. Selon ces dernières, si être trans n’est pas une maladie, cela ne devrait donc pas nécessiter une consultation préalable. Quoi qu’il en soit, plusieurs concessions ont été faites : la première, c’est que le gouvernement a décidé de rabaisser le coût de la consultation (140£ à l’origine) au tarif d’une consultation classique. Et la seconde, c’est que les démarches pourront maintenant se faire entièrement en ligne.
Dans la foulée, la Ministre des Femmes et des Egalités (Ministry for Women and Equalities), Liz Truss, a annoncé qu’il y allait avoir trois ouvertures de cliniques de genre cette année.
Les personnes trans devront donc toujours passer par un examen médical jusqu’à nouvel ordre pour déterminer leur identité de genre. Mais il semble que les procédures soient largement facilités et que l’on aille dans la bonne direction.
La campagne Burger King pour la Pride de Helsinki
Petit aparté très court pour vous présenter la campagne de Burger King pour la Pride de Helsinki, au cas où vous l’auriez manquée.
The long-awaited kiss can be widely seen in outdoor and print advertising as well as in Burger King’s own channels and restaurants around Finland during Helsinki Pride Week. #burgerking #mcdonalds @TBWAHelsinki @TBWA @BurgerKing #Pride2020 https://t.co/ccZ8wHZOqz pic.twitter.com/iY7kLucu5C
— Ads of the World™ (@adsoftheworld) September 10, 2020
Alors que l’événement avait lieu du 7 au 13 Septembre, la marque de fast-food Burger King a voulu marquer le coup.
Dans leur campagne très inclusive, on peut y voir la mascotte de Burger King embrasser Ronald, mascotte d’une des chaînes concurrentes : Mc Donald’s. Le visuel est marquant. Et il montre à quel point la Finlande est en avance sur certains pays plus au Sud .
A noter que la Pride de Helsinki réunit cette année 80 000 personnes. Et bien que cela fasse énormément plaisir de voir la communauté LGBTQ+ unie, nous ne commenterons pas plus sur le sujet puisqu’il y a un contexte de crise sanitaire globale à prendre en compte également.
Image et tweet de @adsoftheworld
Ursula Von Der Leyen confirme son soutien à la communauté LGBTQ+
Courte vidéo d’environ 2 minutes de la Présidente de la Commission Européenne, Ursula Von Der Leyen, concernant la communauté LGBTQ+ au sein de l’Union Européenne. Dans son discours sur l’état de l’Union 2020 qu’elle prononce au Parlement Européen le 16 Septembre, elle y affirme une volonté de construire une Europe où tout le monde est libre de devenir ce qu’il souhaite et d’aimer la personne qu’il veut.
Ce discours est prononcé en réponse aux LGBTphobies présentes notamment dans l’Est de l’Europe. Elle y évoque par exemple les « Zones Anti-LGBT » de Pologne, pays dont nous avons déjà parlé à de nombreuses reprises pour ses violations des Droits de l’Homme. Et notamment les attaques de son gouvernement contre la communauté LGBTQI+.
Transcript du discours de Madame Von Der Leyen :
« Je ne vais pas ralentir pour qu’on arrive à construire une Union pour l’égalité. Une Union où vous pouvez être qui vous êtes, et où vous pouvez aimer qui vous voulez sans peur, sans risquer de vous voir accablés de reproches (entendre «être victime de discriminations»). Parce qu’être vous-même n’est pas votre idéologie, c’est votre identité, et personne ne peut vous en priver.
Donc je veux être on ne peut plus claire. Des zones anti-LGBTQI sont des zones sans humanité. Elles n’ont pas leur place dans notre Union. Pour nous assurer que nous soutenons toute la communauté, la Commission présentera bientôt une stratégie pour renforcer les droits des personnes LGBTQI. Entre autres, je militerais également pour une reconnaissance mutuelle des relations familiales dans l’Union Européenne. Parce que si vous êtes parents dans un pays, vous êtes bien évidemment parents dans tous les pays.
Voici le monde dans lequel nous voulons vivre : un monde où nous sommes unis dans la diversité et l’adversité. Où nous travaillons ensemble pour surmonter nos différences, et où nous nous soutenons dans les moments difficiles. »
Retour rapide sur la situation en Pologne
Nous en avons déjà parlé longuement dans nos précédentes newsletter, alors nous allons essayer de faire cela un peu plus court ce mois-ci. Mais nous ne pouvons totalement omettre la situation de la communauté LGBTQI+ en Pologne :
Tout d’abord, un fait relativement singulier de la part d’une Prix Nobel de littérature (2018, décerné en 2019) : Olga Tokarczuk. Cette dernière a décidé de refuser son prix de citoyenne d’honneur accordé par la région de Pologne où elle vit.
La femme de lettres polonaise est une activiste LGBT. C’est donc avec regret qu’elle refuse de se voir décerner ce prix aux côtés de l’évêque Ignacy Dec. Ce dernier est un fervent critique du mouvement LGBT, qu’il qualifie de menace pour l’Église catholique et la Pologne.
Olga Tokarczuk finira par dire : «Plutôt qu’être une joyeuse célébration avec un sentiment de communauté, c’est une vive illustration du fossé dans notre société.»
Mais ce n’est pas la seule à lutter contre l’oppression des catholiques contre la communauté LGBTQ+. Une pétition de l’association All Out qui rassemble 350 000 signatures est transmise à la commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli. Son but : faire bouger les choses, et notamment à travers des actions de l’Union Européenne contre les « Zones anti-LGBT » de la Pologne.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces zones, nous vous invitons à vous reporter à nos précédentes newsletters qui contiennent de nombreuses informations sur le sujet.
Pour clôturer ce chapitre Pologne, on voulait également évoquer la lettre signée par une cinquantaine de pays pour demander le respect de la communauté LGBTI+ en Pologne. Dans cette lettre adressée directement au gouvernement polonais, de nombreux ambassadeurs et ambassadrices rappellent l’importance capitale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et que ces droits s’appliquent à tous, incluant les personnes de la communauté LGBTQI.
Vous pouvez retrouver cette lettre, présentée le 27 Septembre par l’Ambassadeur de Belgique en Pologne Luc Jacobs, sur le site du gouvernement français à cette adresse. A noter que c’est une version anglaise.
Prévention du suicide dans la communauté LGBTQ+ aux Etats-Unis
Suite à un vote unanime, la Chambre des Représentants américaine fait passer, fin Septembre, The National Suicide Hotline Designation Act. Cette loi approuve la ligne téléphonique «988». Ce sera le futur numéro de la ligne nationale de prévention contre le suicide aux États-Unis. A noter que cette dernière a reçu 2,2 millions d’appels l’année passée (sur son ancien numéro à dix chiffres). Ces appels sont ensuite répartis dans leurs 163 centres de crise et de soutien.
Si l’on peut nuancer l’importance d’un vote pour un numéro, il faut comprendre que cette décision débloque les fonds nécessaires à la mise en place d’une démarche plus importante. Ils serviront notamment à former les personnes à l’écoute sur les populations à risque. Parmi celles-ci, on retrouve la communauté LGBTQI+, les différentes minorités, ou encore les populations rurales.
Et c’est nécessaire face au taux de suicide alarmant chez les personnes de la communauté LGBTQ+. En effet, The Trevor Project rapportait des chiffres catastrophiques dans son rapport de 2020. Par exemple, près de 40 % des jeunes LGBTQ avaient sérieusement considéré le suicide au cours de la dernière année.
Henry Van Ameringen meurt à l’âge de 90 ans
Court paragraphe pour annoncer une bien triste nouvelle. Nous avons appris la mort de Henry Van Ameringen ce mois-ci. Le businessman américain était un promoteur immobilier. Il travaillait également au sein de l’entreprise familiale fondée par son père : International Flavors & Fragrances. C’est une entreprise qui conçoit notamment des parfums.
Mais c’est surtout pour sa fondation H. Van Amerigen Foundation qu’il est connu au sein de la communauté LGBT.
C’était un activiste de la communauté LGBT, et notamment pour les droits des personnes homosexuelles. Il était également actif dans la lutte contre le VIH. Il a d’ailleurs commencé son travail de philanthrope dans les années 1980, avec l’arrivée du sida.
Au cours de sa vie, il a fait de considérables dons pour militer et améliorer les conditions de vie de la communauté. Sa fondation continue à faire de la prévention et faciliter l’accès à des soins et traitements pour les personnes disposant de modestes moyens.
Out On Film : Le festival du film LGBTQ+ d’Atlanta
La 33ème édition du Festival du Film LGBTQ+ d’Atlanta «Out On Film» touchera bientôt à sa fin.
Commencé le 24 Septembre, il vous reste encore quelques jours pour aller jeter un œil à leur sélection de films LGBT. Programme de cette année : le plein de films que vous pouvez regarder en live pour 10$ (8.5€ environ).
Pour cela, il faudra vous rendre sur le site de l’événement. De là, vous aurez la possibilité d’acheter des billets simples, ou des pass pour voir autant de films que vous le souhaitez.
A noter qu’en plus de votre place, vous aurez également la possibilité de participer à des Q&A (Questions–Réponses) en direct s’il y en a de prévu pour votre film.
Parmi la longue liste des 138 films disponibles, vous retrouverez 2 Dollars, Acuiteramo, After Forever (Saison 2), As I Am, Are You Coming Out ?, Ahead of the Curve, et bien d’autres encore. Pour consulter la liste complète, rendez-vous à cette adresse.
N’hésitez pas à aller faire un tour sur nos articles dédiés aux films lesbiens ou aux films gays si vous êtes cinéphiles. Sur ce, nous vous souhaitons bon(s) film(s)!
Sortie du documentaire «Tu deviendras hétéro, mon fils»
Début Septembre, un documentaire sur les thérapies de conversion aux Etats-Unis est sorti. Diffusé sur France 5, c’est la journaliste Caroline Benarrosh qui en est la réalisatrice. Elle va laisser la parole à trois jeunes américains, Lucas, Matthew et Jordan, tous victimes de ces thérapies.
Et plutôt que de tout vous raconter, nous allons plutôt vous laisser regarder ce documentaire de la série France 5 “Le monde en face” par vous-même. En effet, pour se rendre compte de ce qu’ont subit des milliers d’américains, de simples mots ne suffiraient pas.
Après le visionnage de ces 68 minutes, n’hésitez pas à nous donner vos avis et ressentis !
Les Oscars introduisent de nouveaux critères pour assurer une diversité
La Cérémonie des Oscars devrait changer de couleurs d’ici quelques années. En effet, des changements ont été mis en place suite à de nombreuses plaintes. La cérémonie se verra plus inclusive à partir de 2024.
De nouveaux facteurs seront pris en compte afin de déterminer les films nominés pour le précieux trophée du Meilleur Film des Oscars. Il faudra remplir 2 des 4 critères pour espérer pouvoir concourir pour le trophée. Parmi ces critères, on retrouve :
- Aborder la thématique des minorités ethniques, ou mettre à l’affiche une personne issue d’une communauté sous-représentée dans un des rôles principaux.
- Avoir dans l’équipe de tournage (direction, techniciens, maquilleurs, …) des personnes faisant parti de minorités ou groupes défavorisés. Cela inclût des personnes LGBTQI+, les femmes, les personnes handicapées, …
- Avoir dans l’équipe marketing et de distribution des personnes issues de ces mêmes minoritées.
- Proposer des stages ou des cursus d’apprentissage aux personnes issues de communautés minoritaires.
Selon David Rubin (Président de The Academy) et Dawn Hudson (CEO de l’AMPAS – Academy of Motion Picture Arts and Sciences), la décision d’ajouter ces crtières serait un moteur de changements essentiels et durables dans l’industrie du cinéma.
Bien évidemment, certains cinéphiles expriment leurs mécontentements face à ces mesures « qui n’auraient pas leur place pour déterminer le meilleur film, mais seulement pour faire plaisir à certains». Quoi qu’il en soit, le Monde avait besoin de changements, et ceux évoqués semblent aller dans le bon sens. Alors nous applaudissons la démarche, et avons hâte à la cérémonie de 2024.
En ce qui concerne la prochaine (93ème) Cérémonie des Oscars, elle aura lieu le 25 Avril 2021. L’annonce des nominés se fera le 15 Mars 2021, soit une quarantaine de jours avant l’ouverture de l’événement annuel.
Si cela vous intéresse, Wikipédia possède cette page entière consacrée aux différentes nominations et récompenses attribuées aux films LGBTQ+ et acteurs/actrices de leurs casts.
Le Brésil inaugure son premier observatoire contre l’homophobie dans le football
Le football au Brésil est beaucoup plus qu’un sport. C’est une religion qui rassemble toutes les classes de la société. Mais cette religion représente également des problèmes pour la communauté LGBTQI+. Par exemple, le maillot affichant le numéro 24 n’est généralement porté par personne, ou très peu d’individus en tout cas, au Brésil. La raison ? Le 24 est associé au fait d’être homosexuel dans le pays. Et l’homophobie touche particulièrement la discipline du football là-bas, ainsi que la société. En effet, la sentinelle du nom de Grupo Da Bahia rapportait en 2017 pas moins de 455 homicides perpétrés sur des personnes LGBT.
C’est pour cette raison que le pays de Jair Bolsonaro, 38ème président du Brésil, inaugurait en Septembre son premier observatoire contre l’homophobie dans le football. C’est une initiative de personnes de la communauté LGBT qui sont passionnés par ce sport. Cet observatoire réunit 16 clubs de supporters d’équipes de différentes divisions. Il aura pour but de surveiller les différents actes LGBTphobes, c’est à dire les menaces et agressions contre les personnes de la communauté LGBT.
L’observatoire produira un rapport annuel sur les plaintes reçues, mais également sur les mesures à prendre pour y remédier. Nous vous tiendrons au courant lorsque ce rapport sortira. Mais en attendant, nous souhaitons aux personnes de l’observatoire bon courage ! La communauté LGBT du Brésil n’est pas encore sortie d’affaire.
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